Scarlet Kat

Pouvoir et Armes

Scarlet maîtrise une magie supérieure sensorielle, basée sur les Cerths Arcane et Sens.

Elle ne voit pas le monde avec ses yeux, mais avec son ressenti magique : une perception floue faite de résonances, vibrations, émotions et présences.

Nom de la magie : Lumenia Sensoria

Une magie de perception alternative, fragile et intuitive.

Elle ne corrige pas sa cécité, mais lui permet de ressentir son environnement d’une manière unique.

Capacités principales :

Perception des flux et présences proches (écho magique)

Détection sensorielle via pulsation magique (onde)

Empathie émotionnelle de faible intensité

Limites :

Impossible de lire, voir les couleurs ou les visages

Ne détecte pas les objets inertes ou non magiques

Très vulnérable à la surcharge sensorielle ou aux illusions

Biographie :

Née aveugle dans les docks brumeux d’Ambarnest, Scarlet a grandi en marge, perçue comme fragile. Pourtant, sa sensibilité au flux magique l’a très tôt distinguée : elle ressentait ce que d’autres ne pouvaient percevoir. Le vent qui changeait de ton avant la pluie. Le battement d’ailes d’un oiseau avant qu’il ne s’envole. Le flux de vie, invisible, vibrant à travers les pierres, les êtres, le monde.

Mais son enfance fut tout sauf tendre. Être aveugle dans un port crasseux, rongé par la peur de l'autre et le rejet des faibles, c'était être proie. Les gens ne voyaient pas son don. Seulement ses yeux voilés, sa démarche hésitante, son pelage trop propre pour les rues.

Les enfants des rues cruels par instinct, pour survivre  se moquaient d’elle. Un jour, ils la poussèrent du haut d’un quai, riant alors qu’elle hurlait en tombant dans l’eau glacée. Ils attendirent. Pas pour l’aider. Pour voir si elle remonterait. Elle le fit. À tâtons. Tremblante. Silencieuse.

Scarlet ne pouvait pas les percevoir. Ils n’avaient pas de magie, pas de flux. Ils étaient comme des ombres dans un monde déjà sombre.

Les adultes, quant à eux, détournaient le regard. Pire encore : certains la chassaient d’un revers de main, comme une gêne, une anomalie. Elle apprit vite à reconnaître la texture de la haine dans l’air. Une tension dans le flux, un vide froid autour d’eux. Elle comprit qu’il valait mieux marcher seule.

Scarlet avait six ans quand les enfants des quais décidèrent de jouer à "la chasse au rat".

Ils disaient ça en riant. Pour eux, c’était un jeu. Pour elle, une terreur pure. On la faisait courir, tituber, trébucher sur les caisses, les cordages, les pavés humides. Ils tapaient sur les barils autour d’elle pour la désorienter, frappaient des mains, soufflaient dans des coquillages pour produire des sons stridents.

Elle hurlait, les suppliant d’arrêter, mais ils répondaient par des cris d’animal : grognements, miaulements, aboiements.

Un jour, l’un d’eux lui attacha une clochette autour du cou. « Comme ça, on te perdra pas, chaton. » Et ils riaient encore, en courant après elle.

Elle finit par ne plus crier. Juste se recroqueviller contre les murs, attendre que ça passe. Le froid, l’humidité, les rires.

Même parmi les siens , les chats-hybrides d’Ambarnest , rares étaient ceux qui lui tendaient la main. Une vieille mendiante borgne lui offrit un jour un morceau de pain sec et ce fut, pendant des mois, la seule douceur qu’elle connut.

Une fois, un enfant plus jeune qu’elle s’est approché. Il ne parlait pas. Il lui tendit juste une pomme. Elle l’accepta, méfiante.

 Le fruit était doux. Rouge, probablement. Elle le sentit.

 Mais le lendemain, ce garçon ne reparut plus.

 On lui dit qu’il avait été battu par son père pour avoir "donné sa bouffe à une sale bête".

Elle se souvient encore de cette pomme encore aujourd’hui.

Dans un coin perdu du port, se trouvait une jetée abandonnée, avec des piliers rongés par le temps, et une vieille grue de chargement, bancale, dont la structure grinçait au vent.

Un jour, Scarlet décida de grimper.

Pas pour fuir, ni par défi. Juste pour voir comment c’était, là-haut.

Ses mains savaient mieux que ses yeux. Elle sentait les moindres aspérités du bois, la rouille sur le métal, la tension dans les cordes.

Elle montait, lente mais assurée, se guidant au toucher, aux vibrations, au vent sur sa peau.

Arrivée en haut, elle s’allongea sur une poutre. Et là, elle resta longtemps.

Le soleil chauffait son visage. Le cri des goélands dansait tout autour. Elle sentait le souffle de l’océan, immense et puissant, comme s’il lui parlait directement.

Elle n’avait pas besoin de savoir à quoi ressemblait la mer.

Elle savait ce qu’elle était.

Quand sa magie commença à émerger avec bien plus de force, ce ne fut pas un feu d’artifice. Juste une sensation. Un bruissement au bord de sa conscience. Dans la foule, c’était pire que d’habitude : trop de gens, trop de flux, trop de bruits — ça l’étouffait. C'était comme entendre mille voix sans oreilles.

Puis vint ce jour où tout changea : un mage à la robe élimée, l’odeur de vieux parchemins et d’herbes fumées, s’approcha d’elle sur la place du marché. Il s’accroupit, ne dit rien pendant un long moment. Puis, simplement, il murmura :

“ Tu les ressens, toi aussi, n’est-ce pas ?”

Il lui apprit à lire le monde autrement. À se fier au flux, à l’énergie, aux traces laissées par les émotions et les mouvements. Il l’emmena avec lui. Elle hésita  quitter ce qu'elle connaissait, même si ce n'était que douleur ? Mais elle avait huit ans, et au fond d’elle, un espoir.

Ils voyagèrent. Dormir dans des grottes, cueillir des herbes sous la pluie, écouter les étoiles. Il lui raconta des légendes. L’une d’elles parlait d’un esprit aveugle qui guida un roi à travers la brume pour retrouver son royaume perdu. Scarlet s’endormait souvent en se demandant si elle serait, un jour, cet esprit.

Mais les années passèrent. Le mage changea. L’alcool le rongeait. Il oubliait les leçons. Devint violent. Parfois il l’insultait dans des langues anciennes. Parfois, il pleurait en la tenant comme une fille qu’il n’avait jamais eue.

À dix-neuf ans, elle osa lui parler. Une soirée sans vin. Une question sur l’avenir. Il lui répondit que tout ce qu’il savait, elle le savait déjà. Qu’il n’était qu’un imposteur. 

Alors, elle partit. Seule. Guidée par les battements du monde. Elle voulait rentrer chez elle.

Deux ans de marche, de silence, de froid, de rencontres sans confiance. Et enfin Ambarnest. Mais ce retour n’eut rien d’un triomphe. Ses anciens bourreaux étaient là. Le même rire. Le même lac. Elle y fut jetée, encore une fois. Sauf que cette fois, elle n’en pleura pas. Elle remonta, se contenta de les ressentir, un par un. Et elle partit. La seule chose qui l'avais fait hésitée a rester était l'amélioration de la ville, il y avais clairement du mieux par rapport a avant, les rues sentant bon, les gens ne la pousser plus. elle sentait que la ville de son enfance n'existez plus

Aujourd’hui, elle voyage. Elle ne cherche pas la gloire. Elle cherche des vérités. La sienne, peut-être. Elle se méfie des autres races, bien sûr. La peur est devenue un réflexe. Mais son cœur reste grand. Curieux. Il bat au rythme d’un monde qu’elle ne voit pas, mais qu’elle ressent mieux que quiconque.

Physique et Caractère :

Physique (Facultatif) :Scarlet est une jeune femme à l’allure féline. Sa silhouette élancée est soulignée par une tenue noire aux courbes élégantes, garnie de plumes et de fourrure pâle qui contrastent avec ses cheveux d’un blanc argenté, légèrement ondulés et un peu plus longs que sa nuque. Deux oreilles de chatte, fines et expressives, émergent de sa chevelure, frémissant au moindre bruit. bien sur, une queue blanche aussi semble ce balader derriere elle. Ses yeux sont d’un blanc étrange, preuve de sa cécité 

Caractère (Un minimum de détails) : Réservée au premier abord, Scarlet observe plus qu’elle ne parle. Marquée par la prudence et l’isolement de l’enfance, elle se montre distante parfois même froide. Mais sous cette armure, une âme joyeuse, créative et curieuse cherche à s’exprimer. Elle rit fort quand elle se sent en sécurité, et s’émerveille de ce qu’elle ressent, bien plus que de ce qu’elle pourrait voir. 

Informations suplémentaires: