Pouvoir: -Empathie : Ëandyl est un Hinangol de l’empathie. Il le sait depuis toujours, incapable de se souvenir d’une date, d’un lieu précis où il aurait découvert ses capacités. Si pendant son enfance il ne pouvait que transmettre des émotions, c’est à partir de ses 16 ans qu’il a su réellement ressentir, sans effort intense, les émotions des autres. Mais depuis maintenant 11 ans, il a tiré un trait dessus, rechignant au possible à utiliser ses pouvoirs. La dernière fois qu’il les a réellement utilisés… Il n’en est pas ressorti indemne. -Magie des Esprits : Déjà archiviste spécialisé dans la magie arcanique, il y a 11 ans, il a décidé de se dévouer à se spécialisé dans son domaine. Ainsi donc il commença à étudier la magie des esprits. Et même à la manier, dans l’espoir fou de le revoir, ne serait-ce qu’un instant, qu’une petite minute, pour un battement de cil, juste… pour le revoir… Pour l’instant ça n’a pas marché, mais il s’est perfectionné et il arrive assez facilement à communiquer avec les esprits.
Arme: -Pour arme, Ëandyl garde toujours avec lui son bâton. C’est un long bâton de bois exotique, sa tête est ornée d’une demi-lune en pierre de lune. C’est un cadeau, des mots d’Elendia, de son fiancé, le dernier qu’il reçut de lui. C’est avec ce bâton qu’il canalise les flux pour utiliser la magie de l’esprit.
Ëandyl est né il y a 40 ans, dans les bas-fonds de Cirdan, la grande cité portuaire. Son père, il ne l’a jamais connu, soit mort soit parti avant sa naissance, peu importe. Il n’en a pas besoin, il n'en a pas eu besoin. Sa mère, seule pour élever un gosse dans les bas-fonds d’une cité portuaire, Ëandyl l’a voyait aussi souvent que la neige dans le désert. Oh lui en a voulu c’est sûr, même lorsqu’il était bébé elle n’était pas là, peut être pour fuir ses responsabilités, ou son échec. Heureusement, la petite communauté des 4-5 maisons partageait tout, y compris la garde des mômes. Ca n’est que plus tard qu'il a appris la vérité, sa mère enchaînait 3 jobs, pour nourrir son enfant, mais pas que, aussi ceux des autres familles, et peut être, s’il restait à manger, pour se nourir. A Cirdan, la vie n’était pas simple, elle ne l’est toujours pas d’ailleurs. Enfant, il restait dans ce quartier miséreux où la mort est quelque chose qu’il croisa tôt. La faim, la maladie, le vol, il côtoyait ça tous les jours. Mais c' était une petite lumière qui apportait à son échelle bien du bonheur. Né avec le don d’empathie, au départ il ne savait que transmettre ses émotions, et il le fit, bien des fois. Plus tard, dans son adolescence, son quotidien était rythmé entre le travail, pour aider à subvenir aux besoins, s’occuper de sa mère, à bout de vie, la pauvre, elle n’avait que 40 ans le jour de sa mort. Mais aussi il était devenu capable de ressentir les émotions d’autrui, et au départ sa maîtrise laissait à désirer, il ne contrôlait pas vraiment son don. Et pour s’échapper de cette vie de souffrance, il quittait Cirdan, s’éloignant des murs, longeant la côte, il devait marcher quelque chose comme 5km. Puis il était là, son coin de paix, niché au bord de la falaise. Il aimait s'y détendre.
L’état de sa mère ne faisait que s'empirer. La fatigue, l’épuisement, la maladie, puis, pensait-il, peut-être les remords, les regrets. C’était une femme fière et obstinée; Elle ne bronchait pas et ne partager pas le fond de sa pensée. Quand elle était là, en bonne santé, elle était directe, froide et Ëandyl entendait souvent les autres dire qu’elle ne voulait pas de cet enfant… de lui. Il ne bronchait pas. Etrange n’est-ce pas ? Au moins une fois par semaine il entendait qu’il n’était pas voulu, une erreur, encore une, dans une vie faite d’erreur apparemment. Mais il tenait de sa mère, il restait là, stoik. D’autant plus qu’il n’était pas stupide, maintenant il avait conscience es sacrifices de sa mère, quand bien même aucun des deux n’en parlait. Pas même sur son lit de mort ! Non, il ne savait rien de la vie de sa mère, de sa jeunesse, de ses aspirations, de ses grands parents ou que sais-je, elle ne lâcha pas un mot, pas un “je t’aime”. Pas elle, ça l’aurait détruite. Ëandyl ressentait les émotions, tous ces remords, tous ces regrets sous cette carapace, elle s’en voulait, elle était en colère. C’était pas une vie pour un gosse, alors dire “je t’aime”. Pour elle, ça aurait été une insulte, se dédouaner de ses erreurs et de ses conséquences par ces mots. Non, jusqu’à la fin elle resta la même, et pour dernière parole elle resta franche “Vas falloir être fort ! Parce que dehors, rien ne vas. Tu ne pourras pas toujours fuir vers ta cachette. Non, tu n’auras pas le temps… Mais il va te falloir de l’obstination, de la force, parce que les remords, les regrets, eux, ils te laisseront jamais. Oh non, tu vas devoir vivre avec eux, et vivre avec chacune de tes erreurs sans jamais pouvoir changer les choses/ Mais… Je crois, je crois que j’ai confiance en toi…” Le lendemain, il découvrit un corps sans vie, sa mère l’avait quitté, maintenant, il était seul. Finalement, son groupe, sa “famille”, s’était servi sur le dos de sa mère. Et ça, il ne pardonna pas. Ce jour-là, il quitta Cirdan. Ëandyl Erhéart, un nom qu’il venait de graver dans son âme, n’ayant jamais connu celui de sa mère, peut être sans nom d’ailleurs, marcha en direction de Lumérill. Il voulait voir les grandes villes humaines, peut-être là-bas la vie était meilleure.
Sur son chemin jusqu’à Lumérill, il décida de s’arrêter au Port d’Ambarnest. C’est après une semaine de voyage qu’il atteint enfin la cité portuaire. La situation là bas n’est pas meilleure qu’à Cirdan, quand bien même la population disait de leur roi qu’il était “juste mais bon”. Toujours est-il que son escale de deux ou trois jours se transforma en escale d’un an. De ses 17 à ses 18 ans il vécut là bas. Il était d’abord resté pour une amourette, mais cette histoire courte n’en valait pas la peine et Ëandyl quitta l’homme qu’il avait rencontré. Non, ce qui l’a fait rester au Port, c’est sa rencontre avec la maître archiviste Elendia. C’était une elfe, particulièrement porté sur l'étude des sciences de l'alchimie. Son but en venant ici, acquérir plus de savoir évidemment. Mais aussi, en enseignant les bonnes formules alchimiques, aider les personnes. Elendia et Ëandyl se rencontrèrent dans une bibliothèque. Ëandyl n’avait pas les moyens de s’acheter des livres, mais il aimait passer du temps dans la bibliothèque, en quête de savoir, en quête de connaissance, en quête d’un but finalement. La première impression entre les deux fut la bonne, voyant en Ëandyl un homme avide de connaissance mais qui ne rechignait pas à aider, Elendia décida de le prendre sous son aile. En effet, il continuait d'utiliser son don pour venir en aide à des personnes qu’il rencontrait au détour des rues de la ville. Pendant un an, Ëandyl travailla et étudia aux côtés d’Elendia, mais à l’inverse de cette dernière, il se passionna pour l’étude de la magie arcanique. Les 18 ans d’Ëandyl passés, Elendia décida de l’accompagner à Lumérill, plus grande ville humaine, la capitale, mais aussi le centre des archivistes, la Tour Lumière.
Ëandyl trouva la ville particulièrement magnifique, il se voyait déjà y vivre toute sa vie. Quand il entra dans la Tour, c’est une vie entouré de livres et de toutes les connaissances qu’il s’imagina. Mais son rêve se finalisa lorsqu’il rencontra Eriel. Lui aussi était un apprenti, un peu plus vieux Ëandyl. Il était… tout ! Il était gentil, attentionné, passionné, drôle. Pourtant il ne cachait pas ses doutes, ses peurs, ses tristesses. En même temps, ce n’est pas le genre de choses qu’on peut cacher à Ëandyl. Très vite, les deux hommes se sont rapprochés, d’abord amis, ils sont devenus des camarades, des partenaires. Il en fallut tout de même du temps, et il fallu l’aide d’Elendia d’ailleurs. Mais les deux se mirent ensemble, enfin comme on pu l’entendre de la bouche d’Elendia. La vie était en effet meilleure ailleurs. Ëandyl étudiait la magie arcanique. Il était dans une ville qu’il aimait. Il était avec l’homme de sa vie. Si dans sa jeunesse, il passa plus de temps à ressentir les émotions négatives d’autruis, maintenant c’était l’inverse. Il se sentait heureux. Et plus le temps passa, plus il partit en quête de connaissance avec son homme. Jusqu’à ce jour funeste…
Il y a 11 ans, les deux hommes voyageaient en direction de Lumérill. Ils revenaient d’une bête mission qui les avait menés jusqu’au Portail. Une histoire d’un traité de science de l’alchimie qu’il fallait venir récupérer. Eriel et Ëandyl avaient l’habitude d’accepter un peu toutes les tâches de courtier, juste pour avoir la possibilité d’explorer le monde sur leur chemin et d’en apprendre plus sur le moment. Mais ce jour-là, la chance n’était pas de leur côté… Peu après leur départ, un ambélien avait réussi à passer les défenses des Veilleurs. Ces derniers étaient rapides et puissants, mais délaissés, ils n’étaient plus assez puissants pour empêcher toute intrusion. Et malgré leur rapidité, l’inimaginable se produisit. L’ambélien avait fait cap sur les deux archivistes. Certainement pas armés, les deux hommes n’avaient aucune chance de survivre. Pour protéger la personne la plus chère à ses yeux, Eriel poussa Ëandyl et… Il n’avait aucune chance… Sans protection, sans rien… Il se sacrifia et fut touché mortellement. Ëandyl aurait pu rejoindre son compagnon sans l'arrivée de deux veilleurs. Mais il n’en pensait absolument pas. Après s’être relevé de cette chute, Ëandyl accourut vers Eriel. En sanglot face à ce qu’il voyait, il le tenait dans ses bras, le suppliant de tenir encore un peu, de ne pas l’abandonner. Peu à peu les forces d’Eriel l'abandonnaient et Ëandyl pour le soulager usa de sa magie, mais à part la tristesse et la peur de le voir mourir de son côté, et la peur de mourir du côté d’Eriel, rien d’autre ne transparaissait. Eriel se tenait là, dans les bras de son compagnon, sa main, enfin ses mains, tachées de sang. Avec ces dernières forces, il pu effacer une larme Ëandyl pour la remplacer par une trace de sang. Et il lui souffla ses derniers mots “Ma petite étincelle… je t’aime… et je t’aimerai à jamais…”
Ce destin tragique marqua Ëandyl. Après un douloureux voyage, il retourna à Lumérill, avec le corps de son compagnon. La tristesse fut grande parmi les archivistes. Elendia, qui connaissait très bien le couple, et qui même avait permis ce couple, était sans doute, hormis Ëandyl, la personne la plus triste. De son côté, Ëandyl passa des journées entières dans leurs appartements. Il ne pouvait pas jeter les affaires de son homme, enfin, de son futur époux. Il trouva dans les affaires d’Eriel, le brouillon d’une demande en mariage. A plusieurs reprises, Elendia voulut voir comment allait Ëandyl. Mais jamais il ne répondait. Ce n’est qu’au bout de trois mois qu’il sortit et qu’il retourna dans la Tour. Mais il n’était plus le même. Quand les autres archivistes, quand Elendia regarda de nouveau Ëandyl, elle fut frappé par cette larme de sang qu’il avait sur la joue gauche, à jamais la trace d’une grande perte. Mais aussi, Ëandyl qui était si joyeux et heureux auparavant, ne transparaissait plus aucune émotion. Il était devenu froid, de marbre, stoïque. Il arrêta même d’utiliser son don… Non cette souffrance, ce chagrin, ses regrets, tout ce qu’il a ressentis ce jour-là, il ne voulait plus le ressentir.
Mais une idée avait aussi germé dans sa tête, accablé par le chagrin et le deuil de son cher et tendre Eriel. Il allait devenir un maître de la Magie des Esprits. Il allait étudier et percer les mystères de la magie arcanique et du domaine des esprits dans l’espoir de seulement pouvoir lui répondre “oui”. Alors depuis 11 ans, il étudie la Magie des Esprits, autant pour la maîtriser que percer ces mystères. Elendia lui offrit un cadeau. Elle avait eu, bien avant le drame, une discussion avec Eriel. Ce dernier voulait pousser Ëandyl a étoffer sa maîtrise de la magie. Et pour celà, il voulait lui offrir un bâton. Malheureusement le destin en a voulu autrement, mais Elendia fit tout de même le présent.
Maintenant, Ëandyl continue de passer la moitié de son temps à la Tour Blanche, l’autre moitié il la passe sur les routes, à la quête de se savoir qu’il cherche tant à acquérir.
Physique: Ëandyl est un homme caucasien d’1m89. Il a les cheveux brun foncé, la barbe toujours bien taillée de “3 jours” de la même couleur. Ses yeux sont bleu-gris, sa mâchoire carrée. Sur son nez, une tache de naissance qui au premier regard laisse penser à une cicatrice. Ses yeux sont cernés, d’une fatigue immense, une fatigue qui remonte à la sombre époque… D’ailleurs, sous son œil gauche se trouve son signe le plus distinctif : la larme de sang. Si aujourd’hui ce n’est plus une réel larme, il fut un court instant ou elle l’était. Pour garder à jamais celui qu’il aimait, il fit de la trace de sang, un tatouage dont l’encre rouge comporte une goutte de sang de son fiancé.
Pour le reste de son corps, Ëandyl est bien bâti, sa musculature est assez développée pour être facilement visible. Mais ce n’est pas quelque chose qu’il entretient avec précaution. Sur son corps, hormis au visage, aucune cicatrice, preuve d’une vie presque sans accident.
Caractère: Ëandyl, fut un temps, était joyeux, bon vivant, enthousiaste, et surtout, follement amoureux. Pendant presque 10 ans, il vécut avec l’homme de sa vie. Le bonheur émanait de lui ! Mais… à la suite de ce jour funeste, il se renferma et construisit un masque de marbre. Il ne laisse paraître presque plus aucune émotion. Ceux qui le croisent sont catégoriques, cet homme là n’est pas animé par les émotions. La seule chose qu’il n’a pas pu se résoudre à enlever et qui vient briser ce faux semblant, c’est la larme. Cette larme qui donne à ce visage, autrefois si souriant, une profonde tristesse.
La plus grande peur d’Eandyl c’est de perdre son homme. Il l’est déjà mort, entendons-nous bien. Mais, adepte de la magie des esprits et rongé par le chagrin, Eandyl garde au plus profond de lui l’espoir fou de revoir son homme ne serait-ce que quelques instants. Ça n'arrivera sans doute jamais. Jamais ils ne pourront se revoir, mais ça, il refuse de l’accepter. Il refuse de perdre une deuxième fois sa moitié. Et en même temps il a aussi peur d’avoir déçu sa mère. Celle qui lui a appris d’aller toujours de l’avant, d’avoir toujours la tête haute serait sans doute bien peiné de voir son unique fils toujours tourné vers le passé…
La foi, Eandyl y a un rapport compliqué. Enfant, il était trop occupé à survivre pour pratiquer quotidiennement ou du moins hebdomadairement sa foi. Son fiancé lui était beaucoup plus croyant et il fréquentait avec lui les lieux de culte de Lumérill. Il découvrit alors en la religion un nouveau moyen d’être connecté avec sa moitié. Mais la mort qui s’abattit sur lui changea tous. Il pria des semaines durant pour qu’on lui rende ce qu’il avait perdu, mais ces prières ne sont jamais restées autre chose que lettre morte. Que ce soit Norke, Klaha ou Lorlina, personne ne l’avait écouté. Il s’est alors éloigné des temples, des lieux de cultes et arrêta de pratiquer, trop occupé à pleurer un être cher. Mais tout de même, au plus profond de la Tour des archivistes, lorsqu’il tente de revoir son fiancé, il adresse toujours une pensée à Lorlina. Est-ce pour lui ou pour lui-même ? Nul ne le sait…
Nom : Erhéart
Prénom : ëandyl
Age : 40 ans
Sexe : Mâle
Orientation Sex : Homosexuel
Race : Humain
Origine : Cirdan
Institution : Cercle des Archivistes
Pseudo : Arlatan
Par où commencer ?
On m'a dit qu’écrire pouvait avoir des vertus thérapeutique, me faire du bien, passer à autre chose. Tu me connais. Toi tu sais, tu fais partie des rares personnes qui savent. Alors autant te dire que je suis sceptique. Mais pour ce que j’ai a y perdre ou gagner… Putain. Je suis vraiment entrain de faire ça ? Pardon, je devrais pas dire putain, mais après tout tu es la personne qui me connaissait le mieux. Qui était toujours là quand j’étais au plus mal, quand la frustration l’emporté sur la recherche, quand la joie pure et entière traversait mon visage, quand je pleurais toutes les larmes de mon corps. Tu étais là les matins quand tu m’apportais à manger, car clairement je n’y pensais pas. J’étais là quand le soir tu travaillais à t’épuiser, et que je déposais à ton bureau ton repas. J’adorais rester assis à te regarder être concentré sur tes recherches. Déesse que tu étais charmant dans ces moments là…
Mais maintenant… Tu… Tu n’es plus là ? N’est-ce pas ? Plus jamais tu ne seras là… Plus jamais j’aurais le bonheur de me réveiller en t’ayant dans mes bras. Plus jamais nous ne nous baladerons la nuit venue dans Lumérill. Plus jamais je pourrais entendre ton rire après l’une de mes mauvaises blagues. Ton rire… Ta voix… Je les oublie, petit à petit. Et ça me rend fou ! Je ne veux pas les oublier ! Je veux garder chaque instant intact dans ma mémoire. Je ne peux pas t’oublier. Je n’ai pas le droit. Tu ne me le pardonnerai jamais…. En fait si, tu me le pardonnerais. Tu es tellement un amour… Mais j’en mourrais de t’oublier. J’en deviendrais fou. Je ferais tout pour que tu restes à mes côtés. J’ai tout tenté. J’ai espéré. J’ai prié. Je me suis jetée à corps perdu dans mon travail. Et pourtant… Je…
Je… Non. Tu. Tu… Tu me manques tellement si tu savais… Chaque matin j’espère me réveiller de ce cauchemar dans lequel je suis depuis des années. Mais ça n’arrive pas, ça n’arrivera jamais… Tu n’es plus là. Pour de bon tu es parti. Et avec toi une partie de moi est morte.
Et pendant des années je ne fait que survivre, à peine. Oubliant tous ce que tu m’as dit. Oubliant même tes derniers… Tu t’en rappelles ? J’imagine. Toi tu n’oublierais pas. Je t’aime et je t’aimerai toujours. Moi aussi. A jamais tu ne seras dans mon coeur. Mais il faut que j’avance. Pour toi. Pour moi. Pour nous deux. Je dois vivre pour nous deux. Je dois vivre pour toi qui n’es plus là.
Je vivrai.
Je vais vivre.
Pour moi. Pour toi. Pour nous deux.
Je te le promets.
Finalement on dirait que je l’ai écrite cette lettre n’est-ce pas ? Je parie que ça te surprend ? J’ai jamais aimé faire des lettres après tout. Maintenant je vais sceller cette lettre. Elle restera à jamais pour toi. Et je vais me rendre sur la côte. Là ou j’ai t’ai emmené. J’y jetterai la lettre. Je suis convaincue que les flots du grand océan te l’apporteront. J’ai décidé d’y croire. Et puis, grâce à toi, je sais que Lorlina nous réunira à nouveau. Alors… Adieu, ma flamme.
L’homme plia alors le papier soigneusement. L'écriture était belle, soignée, ravissante. L’encre et le papier devaient supposément résister à l'eau. En tous cas c’est ce que le vendeur lui avait dit. Tout de même, on pouvait voir sur le papier des gouttes. Lui qui avait caché ces émotions pendant des années n'avait pas pu retenir ces larmes. La lettre pliée, il l’a glissa dans une enveloppe. Il prit ces affaires, ces plus beaux habits, son bâton, offert par son fiancé. Puis il quitta la tour, rejoignant un elfe.
Après un voyage tranquille, les deux étaient arrivés à Cirdan. Eandyl se dirigea immédiatement en dehors de la cité, sur la côte, là où il venait si souvent enfant. Et là où il avait emmené son amour. Là, sur la falaise, il resta immobilependant des dizaines de minutes. Puis, ayant fait son choix, il sorti la lettre et la jeta à la mer. Il lui avait promis de vivre. Et c’est ce qu’il allait faire. Jusqu’à sa mort il vivrait pour deux. Au moment où la lettre s’évanouit dans la mer, des mots sortirent de sa bouche “Pour nous deux”.