Pour qui ne serait pas préparé à pareil pourvoir, l'affinité du temps serait une malédiction. Voir continuellement tous ce qui aurait pu être, été ou à venir, rendrait fou un esprit non préparé.
Or, Tinil est une déesse. Créature intemporelle, née du temps et pour son flot ininterrompu, elle s'applique à sa tâche qui est de surveiller tous ces possibles.
C'est en se faisant qu'elle eut une vision qui l'inquiéta. Les Olhanns, les plus fidèles amis des dieux allaient les trahir.
Cette possibilité était infime, unique dans le flux continuelle du temps, mais elle marqua suffisamment la déesse pour l'inquiéter. Elle en parla à sa mère, Lorlina la tisseuse de vie, qui tenta de la rassurer, les Olhanns ne pouvaient pas les trahir ! c'était inconcevable ! Mais Tinil était jeune et encore peu sage. Elle se laissa dévorer par cette idée qui se changea en peur.
Torturée et ne pouvant compter sur l'aide de sa mère, elle se rapprocha de sa sœur Klaha qui, comprenant qu'elle n'arriverait pas à faire mourir cette peur en Tinil, l'orienta vers le projet de Telleros, la race des Nains.
Les Nains était des maitres artisans et des orfèvres de génie. Ils ne manipulaient pas le flux comme les autre espèces, mais en usaient à travers les mots. Cette magie littéraires, appelé magie runique avait la particularité de fonctionner à merveille avec celle des Olhanns.
Alors, Tinil demanda aux nobles nains de mettre au point un moyen de rendre la magie Luti inefficace. Les Nains n'eurent d'autre choix que d'accepter, bien que cela leur brisaient le cœur. Ils aimaient les Olhanns et ne souhaitaient pas leur porter préjudice.
Après de longue recherche, ils ne réussirent pas à rendre tangible le souhait de la déesse du temps, mais à défaut, créèrent une arme capable de rompre tout enchantement fait de magie de l'âme. Tinil s'en contenta et ne revit plus jamais en rêve la trahison des Premiers Nés.
Les Nains ne parlèrent jamais de tout cela aux Olhanns et avec le temps, le secret se perdit tout comme la création.
Une légende dit que cette arme à était ironiquement offerte à un collectionneur Olhann. Encore aujourd'hui elle serait exposé quelque part comme une simple œuvre d'art.