Séverin Efialtis

Pouvoir et Armes

Pouvoir inférieur: Séverin maitrise terriblement bien la magie d'empathie. Vestige de sa capacité à hanter, le dragon possède le pouvoir de ressentir et de partager des émotions. Les siennes mais aussi celle des autres. Avec cette magie il est aussi capable de percer vos plus profond secrets et désirs, ce qui vous fait honte, ce qui vous fait peur... Mais ce qu'il préfère, c'est faire naitre des besoins irrépressible dans le cœurs de ses victimes, les regarder les assouvir, y prendre plaisir... puis réaliser et sombrer dans l'horreur. Ce qu'il aime avec cette magie, c'est pouvoir briser les plus faible... les rendre fous ou encore mieux, esclaves de leur pulsion animales quelles qu'elles soient...

Pourvoir supérieur: Tout bon fou aime le feu, n’est-il pas vrai ? Quoi de plus merveilleux que de regarder sa proie se faire dévorer par les flammes. Quel réel amusement que de la voir se tortiller, hurlant à la mort. Et avec un peu de chance, si celle-ci n’est pas ligotée, nous pourrons même la voir courir dans tous les sens essayant de fuir l’inéluctable. Arrêtons un peu de rêver, et soyons plus précis. Il n'est pas un très grand pyromancien, le dragon ne peut qu'enflammer ce qu'il touche directement et seulement avec sa main droite, main portant l'anneau de maitrise du flux. Il ne sait absolument pas générer de boule de feu ou autre mur enflammé, à peine une flammèche et c'est déjà très utile pour allumer un cigare. A savoir que quand il le décide, ce qu'il touche s'enflamme comme si l'objet ou la personne était recouvert d'accélérant.

Transformation (Acquis plus tard Achat forum) : Loin d'être regardant sur ses victimes, Le dragon chasse autant les mâles que les femelles. C'est dans ce but qu'il appris la magie de transformation, et plus particulière la capacité à ce changer en jeune dragonne d'une vingtaine d'année. Les effet de cette magie ne sont pas éternels, mais ils durent le temps qu'il faut pour... enfin vous savez !

Hache à deux mains: Comme dit plus haut, notre « ami » utilise sa magie surtout pour jouer avec ses victimes, les manipulant ou les torturants, selon son humeur. En combat il préférera les armes blanches et plus particulièrement les haches à deux mains, d’où ça maitrise du de celle-ci. Son arme fétiche étant lourde, il n’est pas forcement rapide, mais ses coups sont dévastateurs.

Epée : De par sa position, il sait aussi utiliser une épée, bien que beaucoup pour agile avec.


Biographie :

Où suis-je ? Me dis-je en ouvrant les yeux avec difficulté. Tous semble flou autour de moi, dépeins. J’ai l’impression de voir le monde à travers un tableau lugubre et sans couleurs, sans vie. Je me redresse, étrangement sans problème ni douleur aucunes. D’ailleurs en y pensant, je ne ressens plus rien… Ni odeur, ni chaleur… Pas même le vent. Pourtant… Je lève les yeux et regarde autour de moi, je suis dans une immense pièce sans lumière, seulement la lueur de la lune qui passe à travers quelques ouvertures faites par le temps. Le vent… Je l’entends s’engouffrer à travers la roche… mais je ne le sens pas sur ma peau pourquoi ? Soudain, je me souviens, notre entrevue à lui et moi… sa grande cape, sa capuche… ses yeux, perçants, noirs comme la nuit. Sa voix, gutturale, sévère… Puis plus rien. Où suis-je ? Dis-je à voix haute cette fois-ci, mais aucun bruit ne résonna… Pourquoi ? Effrayé soudainement, les pièces du puzzle se mirent en place dans ma mémoire. Je suis mort ! Mes yeux, enfin si j’en avais, s’écarquillèrent, mon esprit s’emballa. Je suis mort… Une puissante et enivrante tristesse m’envahie, comme un ras de marré elle m’inonda de tout mon être. Je veux hurler… mais rien, pas un bruit ne sort de ma bouche. Je suis mort me dis-je encore et elle aussi… Une lueur d’espoir monte en moi, si je suis mort et elle aussi, peut-être pourrions-nous nous retrouver ? Le cœur battant fort dans ma poitrine, je traverse la pièce, sans prêter attention aux détails de celle-ci, je m’engage dans un sombre couloir et file tout droit, hurlant silencieusement son nom. Pendant des heures et des heures, je la cherche dans ce lieu si noir. Mais ou suis-je par Lorlina ? Quel est cet endroit ? Et où est-elle ?

Je l’ai cherché en ce lieu si longtemps… des jours, des semaines, des mois peut-être, je ne sais pas... Il fallait bien que je me rende à l’évidence, en ce lieu, je suis seul. Je déambule, sans espoir de la revoir a présent, cherchant une sortie, un moyen de quitter ce temple lugubre. Mais encore une fois je me heurte à un mur, littéralement. Après un temps que je ne saurais estimer, je finis enfin par trouver une sortie, m’approchant a pas lents, attiré par la lumière que le soleil m’offrait, je fus brusquement stoppé dans ma progression. Quelque chose d’invisible m’interdisait le passage. Un mur magique me retenant en ce lieu. Il avait vraiment pensé à tous…

Humour noir

Cela fait combien de temps que je suis enfermé ? 500 ans ? Pour être sincère, je n’en sais rien, une éternité. J’ai arrêté de compter les jours depuis si longtemps. Depuis que j’ai décidé d’abandonner je crois bien. Quand j’ai décidé d’arrêter d’être triste. A quoi cela sert-il ? Je n’ai pas à pleurer mon sort, au contraire, je devrais crier haut et fort qu’il s’agit là d’une injustice ! D’une profonde injustice de la part d’un dieu inconscient et trop jeune pour accepter ses erreurs. Avec le temps j’appris à le haïr, de toute manière je n’ai rien d’autre à faire. Je ressasse le passé continuellement vue que je n’ai pas d’avenir. J’imagine tous les scénarios possibles, dans lesquels je pourrais me venger de lui. Je m’imagine ce que ma vie aurait pu être sans cette histoire et combien j’aurais été heureux avec elle. Tout ça me fait plus de mal que de bien, évidement.

A force d’arpenter ma prison, je finis par la connaitre par cœur. Cela me rappelle d’ailleurs l’amer souvenir de ce jour où je découvrais douloureusement le cynisme de mon tortionnaire. A cette époque, je courrais encore désespérément après l’espoir de revoir celle que j’aime, jusqu’à me retrouver dans une pièce en particulier. Elle était circulaire, baignée de lumière et relativement sobre. En y pénétrant, j’avais la désagréable sensation que cet endroit était hors du temps. En son centre, un piédestal, sur ce piédestal, un petit cube. Sur le moment je ne compris pas ce qu’était cette chose, mais en m’approchant… La fureur m’envahie face à cette blague de mauvais goût. Ne m’avait-il pas assez puni ? Fallait-il qu’il pousse la sentence à ce point. De rage je voulu balayer le cube d’un revers de la main mais celle-ci ne fit que le traverser. La fureur laissa place à un élan de douleur et de désespoir. Pour vous cet objet n’est rien, pour moi il est la cause de tout. De sa mort, de ma mort… et de mon emprisonnement. Il avait osé m’enfermer avec ça… Recroquevillé dans un coin de la pièce, je restais là plusieurs heure avant de finalement me reprendre et de continuer mes recherches que je ne savais pas encore vaines...

L’âme des autres

Je crois que je vais devenir fou, si ce n’est pas déjà le cas. Les années passent et moi je reste là, sans jamais vieillir, sans jamais avoir faim, ni soif, sans jamais voir personne à part quelque rats ou autres insectes. Vous avez déjà essayé de parler à un rat ? Pas très causant n’est ce pas ? Pourtant moi je le fais, j’ai rien d’autre à faire de toute manière. Celui-là par exemple. Regardez le, gras comme un porc. Qu’est ce qu’il à vue ? Curieux le drôle, on dirait qu’il vient vers moi, m’aurait-il senti ? C’est impossible. Pourtant, il s’approche bien de moi. Je le regarde faire, il a le poile brun, de petits yeux sournois, un museau long, planté de longues moustaches. Je suis assis au milieu de la grande salle dans laquelle je me suis réveillé la première fois et lui il me tourne autour. Alors que je l’observe, que je me concentre sur lui, quelque chose de nouveau se passe. J’ai l’impression d’entendre comme une voix… une ridicule voix. C’est pourtant vrai, enfin, par voix c’est peut être un peu exagéré, mais j’ai l’impression de comprendre ce que cet animal recherche, comme si sa curiosité m’avait moi aussi frappée. Me penchant vers lui, je le fixe, essayant de comprend ce qu’il se passe, puis subitement plus rien. L’animal s’en va, me laissant à nouveau seul.

Cette expérience me laissa dubitatif. Je voulu la retenter et à chaque fois, j’allais un peu plus loin. D’abords, j’arrivais à ressentir les émotions de l’animal, aussi primitive soient-elles, puis je me suis dit que si cela fonctionnait dans un sens, je pouvais aussi faire l’inverse. A force d’entrainement, je finis par réussir.

Le rats semble surprit, il se débat ne comprenant pas ce qui lui arrive. Pour ma part, j’arrive à sentir son trouble… c’est tellement grisant. Après quelques minutes, je relâche mon emprise puis recommence. Cette fois-ci, il semble plus apte à m’accepter alors je m’amuse avec lui. Je partage avec lui ma tristesse et ma douleur. C’est drôle de voir à quel point de telles émotions peuvent être une torture pour une si petite créature. Voulant pousser le vice, je lui transmets ma colère. Oooh regardez-le se tordre dans tout les sens, essayer de mordre ce qui lui passe sous la main. Je ne sais pas vous, mais je crois que j’ai enfin trouvé une occupation.

Voilà maintenant un bon moment que je suis ici, et je peux dire que cette solitude m’a permise de cultiver ma colère. Plus de regret, plus de tristesse, ça je l’ai déjà dit. Tout ça fait place à une colère sans limite. Laissez moi sortir et vous comprendrait de quoi je parle. En attendant, je m’amuse comme je peux, j’ai découvert que le pouvoir que j’avais sur les émotions pouvait aller bien plus loin que je le pensais. Je peux m’immiscer en eux, faire ressortir leurs pensées les plus sombres. Les fantasmes les plus inavouables, leur désir les plus noir. Pour le moment je n’ai usé de cette magie que sur quelque animaux qui passaient par la, mais je suis sur que sur des êtres doués d’intelligence, cela ne peut être que plus grisant. J’ai hâte d’essayer.

L’intrus

Aujourd’hui est un grand jour, pour moi, j’ai entendu un bruit dans les étages supérieurs, J’ai hâte de savoir qui ose venir dans ma prison. Glissant entre les différentes pièces, je rejoins le vestibule et là je tombe sur le plus beau cadeau au monde. Un groupe de cinq aventuriers, ou devrais-je dire, cinq inconscients. Des pilleurs de tombe sans doute, la question est plutôt de savoir comment ils ont fait pour entrer ici, mais je n’en ai cure, l’important c’est qu’enfin je vais pouvoir me changer les idées, depuis le temps.

Patient, je les laisse s’engouffrer dans mon antre, refermant sur eux le piège qui leur coûtera la vie. En les observant tranquillement, je remarque que l’un des impertinents ne semble pas trop à l’aise, ça doit être la plus jeune recrue, Un furry dragon, comme moi autrefois, pas très vieux, 23-24 ans tout au plus. Mmmm je vais me faire un plaisir de le briser. J’ai hâte de voir ce que mon pouvoir peut faire sur eux.

Ils s’avancent dans le temple, je pense savoir ce qu’il cherche. Vu qu’ils ne connaissent pas cet endroit comme je le connais, ils vont surement mettre du temps à arriver à leur fin. Ce temps sera largement suffisant pour les briser l’un après l’autre. Je vais commencer par leur chef. Doucement, je me rapproche de lui et m’introduit dans sa tête. Oh ! Tous ça ? Lui, ça sera simple, il y’a tellement de noirceur en cette créature, il y’a juste à le motiver un peu. Oh lui aussi ?

M’imprégnant de chaque membre du groupe, je conclue que seul le plus jeune semble totalement pur. Quel dommage pour lui. Petit à petit ils tombent tous sous mon influence, rapidement des disputes explosent en leur groupe, puis ils en viennent aux mains, et à l’épée. Regardez les s’entre tuer, finalement ça marche encore mieux que je l’imaginais.

Voilà qu’il ne reste plus que le jeune dragon. Regardez le complètement apeuré au fin fond de mon temple. Il faudrait peut-être que je vienne l’aider ? Non ? J’en jubile d’avance.

Liberté

Seul survivant d’un carnage que je n’ai que déclenché, le jeune dragon semble totalement perdu. Doucement, je m’approche et par simples images, essaye de l’apaiser. Première partie de mon piège, lui inspirer confiance. Cela fonctionne on dirais bien. J’arrive à lui expliquer ma position, qui je suis, sans pour autant lui parler de cette colère qui m’anime. Je veux lui faire pitié, peut être qu’il pourrait m’aider à sortir ? Cette folle idée n’est peut-être pas si folle que ça. Après tous, il a pu entrer, il doit pouvoir sortir, et si je suis en lui, cela doit aussi fonctionner pour moi ? C’est sur ce paris fou que je mise, et me démène d’autant plus pour gagner sa confiance. Au début, il est méfiant, peut être qu’il se doute de quelque chose. Mais après un bon moment à lui parler de mon histoire à l’aide d’émotion et d’image ; il finit par avoir de la peine pour moi. Décidé il se relève et accepte ma présence en lui. Quel naïf, Il ne sait pas ce qu’il l’attend.

Je m’émisse donc en lui et le guide vers la sortie. Arrivé à l’entrée, la tension est au plus haut, est-ce que cela va marcher ? Il avance, je retiens ma respiration, enfin j’imagine que je la retiens. Il sort du temple et rien ne se passe pour moi, j’ai traversé le mur... Soudain un sentiment de joie m’envahie et semble aussi le toucher. Il est tellement puissant, cela ne m’étonne guère. Après tant d’année enfermé, n’importe qui serait dans mon état. Avec ce dragon, je pris la route d’une nouvelle vie. Laissant derrière moi ma prison et l’objet de ma malédiction.

Possession

Bien entendu, ne pensez pas que j’ai oublié ce que j’avais prévue pour ce grand seigneur qui m’a gentiment offert la liberté. Avec ce cœur pur, je veux tenter quelque chose de totalement fou. Je vais prendre sa place. Je suis sûr que c’est possible. Mon Esprit fait à présent partie de lui. Je sais pas comment expliquer ceci, normalement un fantôme ne peux pas agir sur les vivants, mais peut être que mon âge m’a offert de nouvelles possibilités ? Allez-savoir, l’important, c’est que je suis capable de le faire, il n y’a plus qu’à devenir l’âme principale dans ce corps, et enfermer la sienne dans un coin de sa tête. Mais avant, il me faut le détruire, le faire sombrer dans la pire des nébuleuses, il faut qu’il devienne complètement comme moi. Mais pour cela, je vais devoir être patient, très patient. Ce bout de reptile a prouvé qu’il était naïf, mais pas sans moral pour autant. Il me faudra user de ruse pour finalement l’avoir.

Je pris donc mon temps. Quelque fois, lorsque le doute le prenait, je me présentais à lui, avec quelques idées et envies qui venaient du plus profond de son être. Parfois, je venais avec mes propres désirs. Il résistait la plupart du temps, peut être étais-je trop direct, mais à force de patience, il se laissa faire. Lassé de résister ? Je ne pourrais dire.

Un jour, où je pense être allé vraiment trop loin, il prit peur. Pendant un moment il ne m’écouta plus, je fis donc comme si j’étais parti, attendant mon heure.

Celle-ci arriva un triste jour de fin d’année, alors que l’hiver recouvrait le paysage de son voile blanc. Dans l’ensemble tous semblait réussir à mon hôte, il n’était pas pauvre, plaisait aux dames, était bien vue en générale et surtout la chance lui souriait dans ses découvertes. Hélas, tous ne peux pas être que joie et amour. En ce jour, il apprit une chose des plus déplaisantes. Sa mère, une sage d’un village lointain avait était assassinée. Vous comprendrez qu’un esprit, aussi fort soit-il, face à la perte d’un membre cher, sombre facilement. Surtout si la mort n’est pas naturelle. Evidemment, une telle occasion ne se représenterait pas.

Désespéré, fou de chagrin et de rage, le jeune dragon était de nouveau enclin à m’écouter. A l’instar de beaucoup, au lieu de le dissuader dans sa vengeance, moi je l’y poussais, fouillant en lui les pires choses qu’il pourrait faire subir aux assassins de sa mère. Ensemble, nous avons mené notre enquête. Tout au long de cette dernière, je venais à lui, assombrissant son âme, dirigeant ses pensées. J’étais constamment avec lui, dans ses rêves, dans ses choix. Meurtrie par le chagrin, aidé par mes conseils, l’envie de vengeance du jeune dragon se fit si grande que rien ne pouvait plus l’arrêter. Et c’est ce qu’il se passa. Lorsqu’on retrouva les criminels, il les étripa sans vergogne et sans honte. La haine l’avait totalement envahie. Toisant les cadavres, il ferma les yeux, mais lorsqu’il les rouvrit, ce ne fut pas lui qui regarda au travers, c’était moi.

D’esprit à Baron

A présent, me voilà en possession d’un corps tout neuf, jeune, en bonne santé, et surtout détenteur de magie. Me sentant à l’étroit en lui, je façonne ce corps mince et faible pour qu’il corresponde à mon âme bien plus puissante. Je pousse par ici, et par là. Le rendant plus grand, plus fort, plus noble aussi. De mon vivant, j’étais sang bleu, ne l’oublions pas.

Avec joie, je remarque que sa magie m’est accessible, autant que la mienne. La maitrise du feu… cela m’avait manqué. J’en jubile.

Bon, ce n’est pas tout, mais il me faut une place en ce nouveau monde qui s’ouvre à moi. Hélas je ne le connais en rien…

Je passerais sous silence les quelques années qui se déroulèrent suite à ma libération. En résumé elles correspondent au temps qu’il m’a fallu pour m’approprier mon nouvel univers. Je vais donc directement vous raconter comment je suis devenu Baron du Port d’Ambarnest. Ayant était élevé dans la politique et le commerce, ces deux matières étaient pour moi les plus indiqué, de plus, malgré les années, leur importance et leur fonctionnement n’avait pas changé. En mettant les pieds à Ambarnest pour la première fois, j’avais immédiatement remarquer l’état misérable dans lequel ce trouver le port et ses alentour. Le baron de l’époque n’était qu’un félon plus avide d’argent que d’autre chose. Son peuple mourrait de faim, le peu d’argent qu’ils arrivaient à gagner en pêchant finissait immédiatement dans la poche de leur dirigeant. Non pas que je m’inquiète de la population, mais c’était là pour moi une aubaine de me faire une place, de me faire une réputation de manière à être tranquille (Petite parenthèse pour rappeler que mes nombreuses années d’enfermement m’avaient… brisées, nous pouvons le dire. J’ai remarqué que le seul moyen que j’avais de me calmer était de faire du mal à d’autre. Mes dérives étant nombreuses, j’eu une idée).

Cette idée était des plus simple, me présenter au Baron, gagner sa confiance, le briser et prendre ça place. Je l’ai déjà fait pour un corps, je peux bien le faire pour un titre. Je vous passe les détails, mais ceci me prit moins d’un an. En ce cours lapse de temps, j’étais devenu Baron à la place du Baron, gagné la confiance de mon nouveau peuple, et relancé le commerce à Ambarnest. Autant dire que j’avais réussit mon coup. Cerise sur le gâteau, à présent aisée la population ne prêtait même pas attention aux quelques disparitions qui arrivaient de temps à autre.

Je suis Séverin Efialtis, Baron d’Ambarnest, Esprit déchu et brisé part Norke lui même et a présent votre pire cauchemar ! Je veux que tous connaissent ma peine ! Oserez-vous me rendre visite ?


Physique et Caractère :

Physique : Bien que dragon à la naissance, aujourd'hui le roi d'Ambarnest est une sorte d'hybride reptile avec quelques touches de loup. En effet, quelque temps avant la pleine possession de son hôte, Severin vit le corps de ce dernier changer et s'adapter à son nouveau propriétaire. Aujourd'hui le pauvre explorateur n'a plus rien à voir avec le jeune loup blanc qu'il était.


Severin est donc un grand dragon aux écailles violette limite mauve parsemées de marquages jaunes. Les marques en question partent de son dos telles des griffes et se referme sur son torse. Il ne possède plus d'ailes, ses dernières ne s'étant pas régénérées avec la possession.

Il a tout de même garder sa forte stature imposante et nerveuse ainsi que ses yeux bleu turquoise. De ce fait, il donne toujours l'impression de voir ce au travers de ses interlocuteurs et de lire en eux comme dans une livre... ce qui n'est pas totalement faux. Fait accentué par son terrible sourire torve.


Caractère : Le Baron Efialtis est à première vue un furry noble inspirant le respect. Poli, bien élevé et intelligent, la première impression qu’il donne est très souvent celle d’un roi dur mais juste. A l’écoute de ses gens, il privilégie l’aisance de son royaume plutôt que la sienne. Expert en commerce et en politique, notre dragon est un fin tacticien, et aucune de ses actions ne sont vaines.

Bien que fondamentalement vrai, ce comportement n’est qu’un masque fait à partir de son ancienne vie. Le véritable Séverin est bien plus sombre et effrayant. Maitre dans l’art du mensonge et de la dissimulation, connaître son vrai visage signifie qu’il vous l’a délibérément dévoilé. Psychopathe, Sociopathe, Tricheur, Dominateur, Sadique, Brisé voici les termes qui conviendraient au mieux à ce côté de sa personnalité. Bien que ce soit rare car il préfère rester discret, il aime briser ses victimes en jouant avec leurs émotions. Plongeant dans leur tête, il y remonte leurs pires désirs et les poussent à les assouvir. Lorsqu’il ne s’amuse plus avec, il les fait disparaître… Séverin n’a pas vraiment de limite en ce qui concerne les sévices qu’il pourra faire subir. Bien qu’il préfère nettement détruire psychologiquement à l’aide de sa magie, il n’exclue pas pour autant la torture, le viol et tous ce qui pourrait faire passer sa victime dans un état second.


Informations suplémentaires:

Severin a commencé en tant que Baron et est à présent Roi D"Ambarnest (Suite à un RP). J'en ferais un résumé un jour. Sa Folie est évidement secrète et très peu de personnes sont au courant. Ceux en vie sont soit ses servants brisés et soumis à lui. 

Nom : Efialtis
Prénom : Séverin
Age :  39 ans
Sexe : Mâle
Orientation Sex : Bisesuel
Race : Furry
Origine : Contrées Oubliées
Institution : Cours des Chevaliers
Pseudo : Geekko

Ma Confession (Fiction)

Ma Confession

Cela fait combien de temps, mille ans ? Peut être deux milles ? Voir plus, je ne sais plus… il y’a bien longtemps que j’ai arrêté de les compter. A vrai dire, cela fait tellement longtemps, que je ne me souviens même plus les avoirs compté un jour. Enfin, vous l’aurez comprit, cela fait un bon moment que j’arpente cette terre. En lisant ces quelques que phrases, vous vous étonnez peut-être en vous demandant ce que je raconte et surtout où est-ce que je veux en venir ? Patience, j’y viens.
Il y’a de cela quelques mois maintenant, j’ai rencontré quelqu’un, une personne très particulière qui m’a fait me rendre compte de certaine chose me concernant. Je me suis donc posé de nombreuses questions, sur moi, sur elle, sur ce qu’il se passait dans mon esprit et dans mon cœur… Et me voilà donc à présent, à mon bureau, face à ces feuilles blanches que je m’empresse de remplir comme si cela me libérait d’un poids. Les mots sortent d’eux même, cela fait des années qu’il attendent ça… les misérables. Moi habituellement si fort, si noble… si impassible, je me retrouve là, dans cette pièce, entouré de livres qui semble me fixer, me juger… qui sont-ils pour ça ? Qui êtes vous pour me juger, vous qui me lisez, que savez vous de moi ? Rien ! Et c’est bien pour cela qu’aujourd’hui je décide de m’expliquer, de vous raconter qui je suis réellement. Sale Garce, regarde ce que tu as fait de moi. Amalys Sylas, tout est de votre faute ! Où peut être de la mienne… La haine toujours la haine… Non, ce n’est pas moi, ce n’est pas cette prêtresse… Le responsable, c’est ce dieu ! Je vais vous raconter, vous expliquer qui je suis et d’où je viens, alors peut-être me comprendrez-vous. Je ne cherche pas le pardon, je désire seulement que l’on me comprenne.

L’Aube de la Vie

Si vous pensez que j’ai toujours était ce que je suis, alors vous vous trompez, autre fois, j’étais un être vivant, un noble furry dont la famille était respectée de tous. D’abords vivant dans les hauts quartiers de Nûmen, surement la plus belle cité d’Aëndryl, mélangeant les plus grand savoirs faires de notre temps. La magie des Nains, l’architecture des hommes et la culture des miens. Puis nous partîmes dans la prestigieuse cité de Lumérill. Tout juste achevée, elle promettait un avenir radieux pour les Hommes. A cette époque, les guerres n’existaient pas encore, nous étions tous des peuples jeunes et novices. Lorlina, notre mère à tous veillait, sur nous avec ses enfants et discuter avec eux n’était pas aussi difficile qu’aujourd’hui. La croiser sous sa forme moins imposante était toujours un plaisir et elle aimait avoir notre avis sur la façon dont on imaginer le devenir de la vie. Hommes, Furries, Hybrides, Nains, Elfes nous étions tous proche les uns des autres, nous vivions une certaine utopie. Bien entendue, la vie est ce qu’elle est et malgré tout le bon vouloir de Lorlina, certaines personnes n’étaient pas aussi bonne qu’espérée. La vie est ce qu’elle est. Il n’y avait pas de guerre, mais les complots, les meurtres les voles etc... Existaient déjà.
Je pense que maintenant vous vous faite une idée d’Aêndryl à cette époque-là. Nous étions tous jeune, Dieux comme êtres vivants et nous étions tous novices dans cette aventure qu’est la vie.

Je faisais donc partie des premiers mais aussi des pionniers. J’ai vue les pays s’organiser, les rois d’installer, la noblesse apparaître tout comme la pauvreté. J’ai pu aussi admirer la puissance du savoir et de la magie des Nains, l’habilité des hommes pour ce qui est de la construction et l’architecture, la force de mon peuple, les furries, la sagesse des elfes. Le monde s’organisait et évoluait déjà si vite. Ayant la chance de faire partie d’une des grande famille, j’eu le privilège de rencontrer les dieux, les rois, les sages. Mais surtout je l’ais rencontré elle !

La fille renarde

Elle s’appelait Margot, une sublime jeune fille Humaine à la chevelure de feu bouclée et indisciplinée. Les yeux d’un vert si profond, quelques taches de rousseur, juste ce qu’il faut et un sourire à faire plier les plus insensible. Des courbes et des forme si parfaite… Jeune et insouciant je ne pu lui résister et tomba amoureux dès le premier regard. A peine plus jeune que moi, elle venait d’une famille modeste, son père étant un garde de la cité de Lumérill et sa mère une couturière de talent. C’est d’ailleurs en me rendant dans la boutique de sa mère que je la rencontrais pour la première fois. Contrairement à beaucoup d’Humaine, mon apparence draconique ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Elle riait constamment, était joueuse et insouciante. Sont regard pétillait comme seule ses yeux savaient le faire, c’était définitif, je l’avais dans la peau.
En ce temps, j’étais quelqu’un de calme, joyeux, et surtout assidue dans ce que j’entreprenais. Vous détailler mes passions n’est pas vraiment utile, mais sachez qu’à cette époque, j’avais déjà une certaine maitrise de la magie du feu. L’empathie de vint que bien plus tard alors que j’avais déjà rejoint le monde des morts.
Après plusieurs excuses, plus ou moins valable, pour retourner à la boutique de couture, je finis par trouver le courage d’annoncer ma flamme à cette jeune fille qui tenait plus de la renarde que de l’humaine. A ma plus grande surprise, elle sourit mais ne ria point. Au contraire, elle semblait ravie et accepta ma demande. Mon cœur ne fit qu’un bon. J’avais beau être noble, ma famille n’était que de petite noblesse, rien de forcement impressionnant. J’avais quand même réussit à ravir le cœur de cette jeune femme en devenir.
Comme tout couple de jeune, nous sortions de temps à autre, je tentais de l’impressionner avec ma maitrise du feu, ou encore mes ailes si particulière, faite d’une sorte d’énergie que moi même je ne comprenais pas forcement. Puis enfin vint le jour de notre premier baiser… je ne saurais expliquer ce que j’ai ressenti se jour. C’était si…. Non je ne vois pas comment le dire. Je ne pourrais pas non plus vous décrire notre première fois… je ne veux pas de toute manière. Sachez seulement qu’elle était passionnée et à l’image de notre amour. En sa compagnie, je ne voyais plus le temps passer.

Le Cadeau

Il y’a une chose qu’il vous faut savoir, une chose importante. Ce détail est ce qui transformera ma vie en enfer… ou plus exactement ma mort. Pour je ne sais plus quelle raison exactement, le peuple Nain offrit à ma famille un artefact, enfin, une œuvre d’art surtout, pour service rendue. Cet objet était juste magnifique, à lui seul il représentait l’apogée de leur puissance. A première vue, il n’avait rien d’extraordinaire, il s’agissait d’un cube fait d’or et de pierre précieuse. Bon d’accord, rien que ça pouvait attiser la jalousie de bien des gens mais ce qui faisait sa particularité et sa valeur était la magie avec laquelle il fut conçu. Le cube possédait une ouverture sur chaque face. Selon la face, il y avait un trou carré, rond, ovale, cela dépendait de la manière dont vous le teniez. En son centre… avec quels mots pourrais-je vous le décrire… on avait l’impression de visionner l’univers. Oui l’univers, constamment en mouvement, immense, dans un cube. Chaque partie en or, était gravée de rune dont une couleur bleutée s’échappait. C’était un véritable chef-d’œuvre, une merveille et il appartenait aux miens. Voilà donc ce qui causa ma perte. Un simple objet, mais un objet magnifique.

Le début de ma fin

Les quelques mois passés avec Margot, furent les plus beaux de ma vie, ensemble rien ne pouvait nous arrêter, nous étions insouciant et hors du monde. Malgré les remarques sur notre différence de statut et les réticences de ma famille concernant mes fréquentations qui n’était, soi-disant, pas digne de nous, je continuais de la voir, le plus souvent possible. Jamais je m’étais imaginé un seul instant ce qui allait se produire.
Cette nuit là, il faisait un temps magnifique. La lune, pleine, illuminé la ville lumière de ses pâles rayons. Endormi, je rêvais de mon amour, ensemble, nous fuyons la civilisation et ses règles absurdes qui poussaient les autres à nous pointer du doigt. A travers les champs, les montagnes, les forêts, qu’importe, temps que nous étions ensemble. Je fus tirait de ma rêverie par un subtil craquement, puis un souffle léger sur ma joue. Ouvrant mes yeux collés, je me retrouvais nez à nez avec une silhouette encapuchonnée à cheval sur moi. Je me souviens avoir remarqué le poignard qu’elle tenait dans sa main gauche alors que sa main droite d’appuyait au dessus de mon épaule. Mon maitre d’arme m’avait apprit à toujours garder une arme à portée en cas de problème, et ce soir là je le remerciais pour ce conseil ou au contraire, je le maudissais... Sans réfléchir à qui était cette personne, je me saisis du petit couteau que je gardais entre mon matelas et le bois de mon sommier et sans prévenir le planta dans le ventre de mon « agresseur ». Le crie que j’entendis alors m’arracha le cœur et la douleur que je ressentis alors était identique à un coup de poignard, Comme si je m’étais blessé moi même. L’homme, ou plutôt la femme postée au-dessus de moi roula sur le coté et s’effondra au pied de mon lit. Totalement réveillé par ce crie dont j’avais reconnue la voix, je me jeta sur elle, et lui retira sa capuche pour en être sûr. MARGOT ! NON ! POURQUOI ! Voyant là mon amour sur le sol, se vidant de son sang, je ne pus réprimer mes larmes qui se mirent à couler à flot. Attrapant son visage d’une main, mon regarde se porta sur la plais mortelle que je venais de lui infliger. La voix tremblante, j’essayais de lui parler, de m’excuser alors que ma seconde main appuyait la plais pour limiter la perte de sang.

- Margot… margot.. pardonne moi… qu’est… ce que j’ai fait … Non ne part pas…

Ma vue troublée par mes larmes, je me souviens qu’elle me fixait, apaisait, calme malgré les spasmes de son corps qui luttait pour ne pas s’éteindre. Elle posa une main sur ma joue que je m’empressais de serrer dans la mienne. Mon cœur ne battait plus, je ne savais plus quoi penser, j’étais entrain de la perdre... Elle me sourit

- Ne pleure pas… ne pleure pas mon chérie.

Sa voix était si calme, elle était prête à mourir, elle l’attendait, elle voulait que Norke vienne la chercher. Mais pourquoi ?

- Non ne parts pas ! Répétais-je. Ne parts pas, je ne veux pas vivre sans toi. - Chut, chut, c’est rien… me chuchotait-elle. Je voulais te dire adieu… Je suis heureuse d’en avoir eu le temps…

Je ne comprenais rien, me dire adieu ? Comment ça. Elle voulait me quitter ? Pourquoi vouloir me tuer… La douleur était si forte, j’avais l’impression que mon cœur aller exploser. Ce spectacle macabre m’était insupportable. Elle me fixait avec ses magnifiques yeux verts émeraudes, alors que ceux-ci se ternissaient en même temps que la vie la quittait, elle puisa dans ses dernière force pour me tendre un bout de parchemin et comme si elle arrivait à lire dans mes pensés, elle souffla d’une voix si faible que je dus me pencher sur elle pour entendre.

- Je devais… je devais te tuer… mais je n’ai pas pus… Prends ça et pardonne moi… pardonne mo…

Elle ne put finir sa phrase. Dans un dernier tressaillement, son regard se vida alors qu’elle l’avait planté dans le mien. Sa main posée sur ma joue glissa et tomba sur son ventre inondé de son liquide de vie.

- Non ! non… Sanglotais-je. Ne me laisse pas… Non !

Je m’écroulais sur elle, pleurant pour la dernière fois de ma vie. Ce jour, je dus vider toutes les larmes que j’avais.

La Haine

Une goute d’eau tomba sur le papier. Il l’a remarqua et porta timidement ses doigts à son œil. Terrorisé, il comprit. Depuis toutes ses années, ce souvenir faisait toujours aussi mal.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté là à pleurer sur elle. J’avais du sang partout sur moi. Elle commençait déjà à refroidir. Qu’allais-je faire ? Qu’allais-je devenir sans elle. Pourquoi était-elle là. Soudain, je me souvenais du parchemin. Tremblant je l’ouvris et le lu. Je pense toujours l’avoir, il me faudrait chercher dans mes archives, mais pas besoin de lui pour me souvenir ce qu’il y avait dessus. Je pourrais-vous le retranscrire en entier, mais des choses bien trop personnelles furent écrite dessus.
Tout d’abords elle parlait de nous, de ces moments complices que l’on avait, puis de son amour pour moi. J’en riais, mais le rire fut court. Elle m’appris que si elle avait accepté ma demande, c’était seulement car ses parents avaient des vues sur notre trésor familiale et qu’ils voyaient là l’opportunité de s’en emparait. Durant les mois qu’elle passait avec moi, elle appris par cœur nos habitudes, le lieu où nous gardions le cadeau des Nains. Tous ceci n’était qu’une mascarade, un mensonge pour de l’argent… la rage m’envahie, la haine s’insinua en moi. Ce n’était pas contre elle que je développais une telle haine car elle m’aimait, contre toute attente et malgré elle, elle m’aimait… c’est pour ça qu’elle n’a pas pu m’occire. Je compris alors pourquoi elle était si sereine face à la mort. Elle n’arrivait pas à faire la part des choses entre ses obligations envers ses parents et le groupe auquel ils appartenaient et l’amour qu’elle me portait. Elle ne voulais pas, ne pouvait pas me faire de mal.
Subitement, il y eu comme une flèche qui me traversa, elle ne put me tuer… mais cela veux dire que… Je sortie de ma chambre en courant vers les autres chambre du manoir et le spectacle que j’y découvris m’acheva. Ma famille, nos servants, nos gardes… tous étaient mort, j’étais le seul survivant… et bien évidemment, le cube avait disparue. Je m’effondrait une nouvelle fois mais ce ne fut pas la tristesse qui m’envahis, non, ce fut cette haine qui m’avait prit plus tôt. Elle était si forte, si puissante… Sans réfléchir à ce qu’il allait se passer par la suite, je m’emparais d’une des haches à deux mains qui ornée notre hall d’entré, et je marchais vers le magasin de couture ou j’avais rencontrer la femme de ma vie. Elle était morte… je l’avais tué à cause d’eux.

Marchant dans la nuit noir, certain aurait était comme aveugle, mais pas moi, moi qui savait exactement ou j’allais, moi qui était déterminer à venger la mort des miens, mais surtout la mort de ma femme. Sans aucune manière, je défonçais la porte du magasin. Il était vide, pas étonnant à cette heure tardive. Mais un bruit à l’étage attira mon attention. Sans réfléchir, j’usais de ma magie du feu pour enflammer l’échoppe. De toute manière je n’avais plus rien, à quoi bon vivre quand on à plus rien. A l’étage, se trouvaient trois personnes. Deux que je connaissais, et une autre inconnue qui tenait entre ses mains mon héritage. Ma vision se troubla, ma rage s’extirpa de mon corps. J’avais l’impression d’être un observateur qui me regarder bruler et massacrer les êtres qui quelques heures plutôt avait massacrer les miens. A coup de hache ou de magie, je voulais les voir morts.

Le jugement

Emporté par ma folie, je ne fit pas attention à l’état de la maison qui éprenait feu de tout part. Hache en main, j’appréciais mon œuvre.

- Te voilà venger mon amour ! Dis-je fièrement

Obnubilé par celui-ci, je ne remarqua pas le planché qui cédait sous l’attaque des flammes, et comme vous vous en doutez, il craqua sous mon poids pour m’envoyer dans l’enfer du rez-de-chaussée. Combien de fois me suis-je repassé se moment ? Moi tombant à travers le bois en flamme, m’écrasant lourdement sur l’une des étales, et ne pouvant plus bouger à cause d’une jambe probablement cassée, je n’ai eu comme autre choix que de me sentir dévorer par les flammes. Non, je n’ai pas hurlé. La douleur était intenable, mais je n’ai pas hurlé. La perte de Margot était bien plus affreuse que n’importe qu’elle autre blessure physique. Le devoir accomplit, je me laissais donc mourir, espérant rejoindre rapidement mon amour.

Il faisait noir, je ne sentais plus la douleur, je n’entendais plus le crie de flamme avide de ma chaire. A vrai dire, je ne ressentais plus rien. Mes cinq sens étaient en veille. Je perdis la notion du temps, flottant dans cette obscurité totale. J’essayais de hurler, d’appeler Margot, mais rien ne sortait de ma bouche. J’étais mué, aveugle et sourd. En face de moi, une lumière apparue. Comme une porte qu’on ouvre dans une pièce obscure. De cette lumière, sortie une silhouette encapuchonnée et une voix, profond, gutturale, sévère se fit entendre.

- Sais-tu où tu te trouves ?

Je ne répondis rien

- Tu es entre la vie et la mort, face à celui qui jugera ton existence en Aëndryl.

Sa voix raisonnait dans ma tête, comme si elle était omniprésente. Impossible de ne pas l’entendre.

- Vous êtes Alliarus, ou est-ce Droïla ? dis-je timidement.
- Non ! Je suis Norke ! cria-t-il.

Norke !? Le dieu de la mort en personne était venu spécialement pour moi. Jeune et encore trop peu expérimenté, il voulait faire de moi un exemple. Il n’avait pas prit le temps de laisser faire ses juges. Il n’avait pas pris la peine de comprendre ce qu’il venait de se passer. Pour lui, j’avais tué froidement et laisser libre cours ma rage. Je devais être puni en conséquence. Après avoir perdu ma famille, tuer la seule femme que je n’ai jamais aimée, et après l’avoir vengé, j’allais subir une punition comme jamais Norke n’en a donné, et comme jamais il n’en donna plus.
Je n’eus donc pas la joie de revoir une dernière fois ma bien aimée, qui devait pourtant ne pas être bien loin, attendant son jugement elle aussi. Elle qui avait participé au massacre des miens, allait-elle, elle aussi subir le châtiment implacable de Norke ? Je ne le sus jamais. J’avais tellement envie de revoir une dernière fois son sourire. De me perdre une fois encore dans son regard.

- Je te condamne à l’errance éternelle. Me dit-il. Jamais plus tu ne vivra, mais tu n’auras pas non plus droit à la mort. Emprisonné jusqu'à la fin de toutes choses, tu pourras réfléchir à tes actes et prier ma clémence.

Ne me laissant pas répondre, mon corps s’évapora. Lorsque j’ouvris les yeux, je n’étais plus dans l’obscurité du monde des morts. J’étais dans une pièce, gigantesque, froide et vide. On aurait dit une temple, mais délabré, abandonné. Je n’étais plus un être vivant, seulement une âme, incapable de quitter ce lieu, prisonnière de ce tombeau.

Séverin Efialtis

Les années passèrent, et je ne pouvais rien faire, seulement pleurer la mort de ceux que j’aimais. Avec le temps, ma tristesse se mua en haine, en rage contre Norke et contre tous les responsables de ma situation. Cela me faisait tenir, cela me préserver de la folie… Je le pensais tout du moins. De temps à autre, une souris passait par la. Je compris vite que je pouvais l’influencer. Norke ne s’était pas rendu compte de ce qu’il avait fait. J’étais capable d’influencer les vivants, et même de les posséder. Si je pouvais prendre la place d’une souris dans son corps, je devais pouvoir en faire de même avec un Homme. Cette perspective m’emplissait de joie, d’une joie sombre car la haine était devenue une partie de moi. J’avais mal, constamment mal, et je voulais que le monde souffre. Je veux que les gens sachent ce que ça fait de tuer ceux qu’ils aiment. Je veux que le monde sache que leurs dieux n’ont aucune pitié pour eux et qu’ils jouent avec nous comme si nous étions que de simples pantins. Que pour eux nous ne sommes que du bétail qu’il faut punir quand ils se comportent mal. Où est la justice dans ce qu’on m’a fait ! On me prive de tous, et c’est encore moi qu’on puni. Cela fait des millénaires que je suis enfermé et aujourd’hui un impudent ose pénétrer chez moi… Maintenant, lui aussi est à moi. Ils vont voir que je n’oublie pas… et je ne pardonne pas non plus !
Je ne vous demande pas pardon, je vous demande de comprendre simplement qui je suis et ce que je suis.

Enfin terminé. Qu’est ce que je fais de ça maintenant ? Il me faut le détruire. Personne ne doit savoir. Personne ne doit lire ça. Amalys, qui es-tu ? Est-ce toi ?

Il jeta sa plume, posa le paquet de feuille sur l’étagère, incapable de se résoudre à détruire son témoignage, jeta un coup d’œil sévère à tous ses livres et claqua la porte de son bureau le cœur en quelque part soulagé.

Enfin le Calme (Fiction)

Histoire de Séverin


Étonnamment, il faisait beau en ce jour de novembre, alors que jusqu’ici, le ciel n’avait offert que pluie et orage. Le lac s'était mué une véritable mer enragée, engouffrant même en son sein les navigateurs les plus expérimentés. Séverin était debout, face à la fenêtre de son bureau, une épaisse fumée emplissant la pièce, piquant les yeux des moins habitués. Le grand dragon roi réfléchissait, il avait peut-être trouvé une solution à son problème millénaire… la rédemption. Il en avait marre, il n’en pouvait plus de cette demi-vie de colère et de haine. Il n’en pouvait plus de voler des corps pour exister, même les tortures mentale, les destructions d’esprit de moral qui faisait subir à ses victimes ne le satisfaisaient plus… il avait simplement envie de disparaitre.

Ce sentiment, il le ressentait depuis bon nombre d’années à présent, elle lui traversait l’esprit de temps en temps et quand il en parlait avec ses serviteurs, du moins c’est plus proche, on lui répondait que ce n’était qu’une passade. En vérité, un être vivant n’est pas fait pour vivre 3000 ans, c’est long, trop long. Séverin approchait de cette date fatidique, âme errante oubliée des dieux. Il n’était même plus en colère, la dernière phase était atteinte, la résignation. Il posa sa main sur son bureau et caressa presque avec amour ce petit papier qui y était posé. Il s’agissait de la réponse d’un de ses espions, l’objet qu’il convoité venait d’être trouvé et on lui ramenait. Il avait reçu se parchemin il y a déjà 3 semaines… L’attente était insoutenable, d’autant plus qu’il ne savait pas si cela marcherait, alors il repensa à sa longue vie. Sa première existence lui arracha un sourire et une larme, l’enfermement tenta de faire revenir cette colère qui l’avait si longtemps rongée, mais cette dernière n’existait même plus dans le cœur du Roi éternel d’Ambarnest… Il hésita à repenser à elle, cette prêtresse féline dont les souvenirs le faisaient souffrir comme jamais. Elle avait faits partie de sa vie seulement quelques décennies, mais cela avait suffi à le changer. A sa mort, il crut mourir lui aussi, ce qu’il fit par ailleurs, le premier corps qu’il avait hanté tant d’année avait fini en bas de la falaise de son propre manoir et son âme, était retourné vagabonder dans le monde des vivants. Le dragon frissonna à cette pensé, il avait espéré disparaitre ce jour-là et à l’instar de sa douce, il était resté, seul avec le poids de sa culpabilité. Après cela, il était redevenu le monstre d’antan jusqu’à aujourd’hui où il ne veut plus de tout ça. On toqua à la porte. Doucement, le dragon se retourna et alla ouvrir.

- Quelqu’un pour vous monseigneur.

La jeune servante baissa les yeux en le regardant. Lui, sourit. Cette jeune elfe était arrivée très jeune chez lui et très vite le dragon avait fait son œuvre, la changeant complètement, la rendant soumise comme il savait faire. Voix fluette, yeux d’un vert sublime, mince et aux cheveux d’or… cette jeune fille était tout aussi capable de tuer un homme par pure plaisir que de le satisfaire dans ses plus sombres désir. Séverin dû se montrer violent avec elle, car malgré les sévices, elle était tombée amoureuse ? Ou envoutée par le dragon. Elle en voulait toujours plus, s’attaquait aux autres serviteurs et venait même la nuit pour se mettre dans son lit pendant qu’il dormait…. Prit à son propre jeu, il avait joué et il avait perdu en quelque sorte.

Le dragon suivit l’elfette qui lui lançait des regards qui voulaient tout dire. Le roi n’en fit rien. Elle le conduit face à un homme de taille moyenne et de petite constitution puis s’éclipsa.

- Vous l’avez ! dit Séverin avec empressement

L’homme avait un regard d’un gris presque blanc. Les pommettes enfoncées qui témoignaient d’une vie longue et soumise aux difficultés. Il hocha simplement la tête pour confirmer. Le reptile lui fit un signe de main pour que ce dernier le suive et Ils retournèrent tous deux dans son bureau. L’espion portait un grand sac en plus de sa tenue de voyage faite de cuir aux couleurs banales. Délicatement, il le déposa sur une petite table qui se trouvait au centre de la pièce et libéra l’objet qu’il contenait. Séverin pencha la tête en découvrant l’artéfact et écarquilla les yeux. Un mélange d’horreur et de curiosité déborda alors de ses yeux saphir au teint délavé, tel un joyau qui avait subi les havres du temps. Le grand dragon pleurait… de tristesse, de joie peut-être et aussi face au sarcasme de la vie. Les créateurs de l’objet qui venait de lui être donnait ne lui était pas inconnus et pire que ça, il les avait connus…. De forme rectangulaire avec en son centre une sorte de socle pour y mettre un autre objet cubique, taillait dans l’or pure et recouvert de pierres trop souvent admiraient. Une structure interne donnant l’impression de regarder l’infinie, Séverin se trouvait en présence d’une œuvre naine d’une époque oublié. L’objet n’avait pas vieillit, pas une rayure, pas de coups, parfaitement conservé, tout comme une autre œuvre qu’il avait en sa possession. Les larmes coulaient le long de ses joues sans pouvoir s’arrêter et se fut pourtant avec une voix calme et ferme qu’il congédia son espion.

Une fois seul, il se laissa tomber sur son fauteuil et lentement le fit se tourner pour regarder les étagères derrière lui. Là, le cube trônait comme depuis miles ans, toujours aussi étincelant, toujours aussi mystérieux et magnifique à la fois tout comme son frère rectengulaire. Le souvenir de la… De sa féline lui revint plus fort encore alors qu’il lui en avait fait don. Délicatement, il l’attrapa et plongea son regard dans l’infinité de son motif central. L’espace, le néant, la lumière… Chacun y voyait ce qu’il y voulait. Le dragon se perdait dans l’univers et ses immensités vides et pourtant sublime. Avec regrets, il fixa le socle que l’homme venait de lui donner. C’était trop simple et pourtant le juste résumé de son existence, ne pouvant parler de vie. Avec une terrible lenteur, il se redressa, saisi le second objet et sortie de son bureau. Les servants s’écartèrent de lui sans un mot voyant son état alors qu’il se dirigeait vers les jardins. Lorsqu’il y arriva, il s’assit sur le banc, celui sur lequel il avait si souvent décrit le paysage à sa femme qui malheureusement… ou heureusement était aveugle, là où il avait essayé de mettre fin à ses jours. Il posa à côté de lui les deux œuvres naines et repensa encore à tout ce qu’il avait vécu gardant pour la fin les moments avec la prêtresse de Norke. Il soupira en levant les yeux au ciel.

- Soit heureux dieu de malheur… ta plus grande erreur va bientôt disparaitre en même temps que moi… Pour la première fois depuis bien des millénaires, je te prie… je te prie pour que plus jamais tu ne fasses subir ça à un autre. Personne ne le mérite.

Le Roi Severin Efialtis ferma les yeux se forçant à se remémorer le visage de la féline. De nouvelles larmes coulèrent le long de ses joues alors qu’il penchait la tête en arrière.

- Désolé mon amour… je ne pourrais pas te retrouver comme je te l’avais promis…

Il se saisit des deux objets et les emboitas, il n’était pas très difficile de deviner comment le mécanisme fonctionnait étant donné la forme des deux créations naines. A peine les avait-il placés, que ces derniers se mirent à pulser, et leur cœurs spatiale se fusionna. Brusquement, Severin se retrouva propulser dans se néant et alors qu’il essayait de comprendre ce qu’il se passait, il se rendit compte que son corps n’était plus celui qu’il avait il y’a quelques secondes. Non, les couleurs de sa peau, la taille de ses mains… il y’a tellement longtemps qu’il ne les avait pas vue… Pour la première fois depuis 3000 ans, il avait récupéré sa véritable forme. Il aurait pu s’en réjouir mais il n’en eu pas le temps. Face à lui une forme fantomatique se dessina lentement et prenant petit à petit la forme d’un furry reptile au regard perdu qu’il reconnut tout de suite, son actuelle hôte. La gorge du roi se serra alors qu’entre eux, un fin fil de flux apparu, les retenant lié l’un à l’autre. Severin comprit l’image de la situation. Il n’y avait pas de bouton, pas de formule magique pas de juge… L’artefact nain offrait la possibilité à l’utilisateur de se juger lui-même et à faire son choix. Dans son cas, il était deux âmes en une et l’artefact avait compris que la plus faible n’avait pas voix au chapitre et donc offrait la possibilité au vieux dragon de la libérer... Ce qu’il fit sans même y réfléchir, il voulait disparaitre et faire subir ça à une pauvre âme qui n’avait pas vécue sa vie n’était plus dans ses projets. Le reptile en face de lui sembla comme soulageait alors qu’il semblait, aux yeux du Roi d’Ambarnest rejoindre son corps.

Severin cligna des yeux et regarda autour de lui, il était à nouveau seul dans le noir ponctué d’étoiles lointaine et cela lui rappela de très mauvais souvenir… son cœur s’accéléra, sa respiration s’alourdit, une forte angoisse le prit, quelque chose n’allait pas, il devait disparaitre pas de nouveau être seul ! Paniquant totalement il essaya de se déplacer mais impossible… puis tout se mit en mouvement autour de lui, de plus en plus vite, les points lumineux autour de lui, si lointain, devinrent des lignes prouvant la vitesse de l’ensemble. Où est-ce qu’on l’amenait ? Que ce passait-il ? La réponse fut brutale au moment où il se figea dans le vide qui ne l’était plus. Sous lui, dans cet immense néant, une énorme boule bleuâtre était apparue avec ce même lien qui l’avait unit au reptile. L’esprit du dragon fonctionnait à toute vitesse, cette boule, c’était Aendryl… Oh qu’elle était magnifique, si grande, si bleu, si tranquille. Encore une fois les remords et les larmes inondèrent ses yeux. On y était, son choix, son désir. Il lui suffisait seulement de rompre ce fin fil… Si facile et pourtant si compliqué. Non, il avait trop vécue… Il repensa à Amalys… un sourire se dessina enfin sur son visage humide.

- Adieu mon amour adieu…

D’un geste, il coupa le lien. Doucement, son corps s’allégea alors que ses pensées, sa mémoire, son physique s’estompait dans la magnificence de ce lieu si particulier. Alors que son être, dans une étrange douceur, s’effaçait, la dernière image qui lui vint fut le visage souriant d’une féline bleuté et caractériel, Aendryl s’éloignait sans regrets. A présent, il était calme, apaisé et plus seul….

- Merci….

Loin de tout ça, un reptile se réveilla au pied d’un banc situer sur une falaise du lac d’Ambarnest. Il semblait avoir dormit pendant des années. La tête lui tournait, il avait la nausée mais un sentiment bien plus fort surplombait se malaise… la liberté !