Nymphéa Misty Twilight

Pouvoir et Armes

Nymphéa est une Ista. En effet, elle a étudié la magie depuis sa plus tendre enfance, ses parents étant de grands mages depuis plusieurs générations d'Elfes. Finalement, ils n'eurent pas besoin de l'y obliger puisque la demoiselle adorait cela. Elle a hérité de l'anneau magique de sa mère et comme elle, se noue les cheveux avec. Il s'agit d'un anneau d'une puissance extraordinaire s'il est bien utilisé.

Forme elfique

- Projection astrale : Permet de dissocier son esprit de son corps, laissant à l'utilisateur la possibilité de devenir une sorte de fantôme invisible. Attention pas d'interaction avec le monde physique !

- Magie des Arcanes : La maîtrise des Arcanes est la capacité à manipuler l'énergie pure du flux, offrant ainsi la possibilité de ressentir sa concentration, ses déplacements, ses origines (permet de savoir qui est mage ou pas). Physiquement, la magie des arcanes est faite de lumière bleutée prenant une forme d'éclair en général. Cependant, un mage des Arcanes assermenté sera capable de lui faire prendre n'importe quelle forme. Magie caractérisée par sa couleur.

- Arme : Nymphéa possède une longue épée léguée par des générations et des générations de sa famille. Celle-ci a été forgée par les Elfes à l'époque où ils étaient au sommet de leur puissance. Elle est faite d'une lame dite flamberge, ondulée comme les flammes. Elle sait manier celle-ci avec une certaine aisance, n'ayant pas le choix que d'être bonne bretteuse pour faire honneur à son rang. Néanmoins, face à un maître dans l'art, elle n'a évidemment aucune chance et préférera la magie au corps à corps.

- Équipement : Sa cape de protection lui permet d'atténuer les assauts de certaines magies mais pas de les contrer. En outre, c'est la marque de sa famille qui couvre le dos de ce vêtement. Sa robe de rituel marque aussi son appartenance à la longue lignée des Rois du Pays de la Désolation.

- L'étalon qui accompagne Nymphéa est né de l'union entre une licorne et un étalon pure race. Il n'a aucun pouvoir magique mais possède des couleurs légèrement spéciales qui font la convoitise de nombreux brigands. Cependant son intelligence l'a toujours ramené à sa maîtresse à laquelle il a voué sa fidélité depuis qu'il est poulain. Elle l'a nommé Night.

- Nymphéa possède également un animal de compagnie Il s'agit d'une espèce rare et difficile à domestiquer que l'on nomme Shadden ou plus communément un loup maudit. La jeune femme, peu de temps après avoir été déchue, est tombée sur un petit de cette espèce. Contrairement à ses congénères, il ne possédait pas le crâne d'os qui couvre habituellement leur gueule mais un tatouage étrange. C'est certainement pour cela qu'il avait été abandonné par sa mère. Ses yeux d'un bleu azuré dénotent de leurs habituels regards de sang. Est-il réellement l'un des leurs malgré qu'il en ait hérité le caractère ? Nymphéa s'est toujours posée la question mais qu'importe. Dans tous les cas, la jeune femme se retrouvant dans la solitude de cette pauvre bête, elle l'éleva et l'éduqua. Cela fit qu'il lui reste et restera fidèle jusque sa mort. Elle l'a nommé Wood en raison du fait qu'elle l'a trouvée dans une forêt.

Forme maudite

- Projection astrale : Permet de dissocier son esprit de son corps, laissant à l'utilisateur la possibilité de devenir une sorte de fantôme invisible. Attention pas d'interaction avec le monde physique ! Spoiler:

- Magie des Arcanes : La maîtrise des Arcanes est la capacité à manipuler l'énergie pure du flux, offrant ainsi la possibilité de ressentir sa concentration, ses déplacements, ses origines (permet de savoir qui est mage ou pas). Physiquement, la magie des arcanes est faite de lumière bleutée prenant une forme d'éclair en général. Cependant, un mage des Arcanes assermenté sera capable de lui faire prendre n'importe quelle forme. Magie caractérisée par sa couleur.

- Arme : Aucune. Celle-ci se désagrège lorsqu'elle est transformée mais elle se sert de ses cheveux comme d'une main géante.

- Équipement : Nymphéa possède un masque de rituel sous cette forme, celui-ci lui cache une partie du visage. Il est le symbole même de sa malédiction. Sous cette forme, lorsqu'elle doit combattre, l'elfe maudite endosse une petite armure de combat très simple mais protégeant le maximum de ses points faibles.

- L'étalon qui accompagne Nymphéa en temps normal disparaît dès lors qu'elle reprend forme maudite. En effet, pour une raison qu'elle ignore, il préfère la fuir et ne revenir que quand elle est prête à le chevaucher.

- Son loup de compagnie devient sa monture dès que la jeune Reine prend forme maudite.


Biographie :

La naissance d'une tyrante

Née sur les terres du Pays de la Désolation, Nymphéa avait tout pour que sa vie soit paisible et digne de la Grande Reine qu'elle aurait dû devenir. Son enfance auprès de ses parents lui apprit les avantages et désagréments de la noblesse, à se tenir bien en société mais aussi dans l'intimité. Cet enseignement porta ses fruits puisque la Princesse devint une jeune femme très appréciée de la haute société, admirée et désirée par de nombreux prétendants.

Cependant, aucun n'intéressait la jeune femme et sa famille ne la força pas à se presser. En effet, elle n'avait même pas encore une centaine d'années et avait bien le temps de trouver un mari digne d'elle.

La Princesse du Pays de la Désolation voyageait beaucoup en ce temps-là et ce fût lors d'un de ces voyages qu'on la fit revenir chez elle d'urgence. En effet, pour une raison inconnue, ses parents pourtant encore bien jeunes (seulement quatre cent ans !!), étaient tombés gravement malades. Elle resta à leurs côtés et prit la régence le temps de leur guérison. Elle avait alors cent vingt trois ans et ne se voyait absolument pas prendre la place de ses parents pour le moment. Malgré cela, elle sut tenir le pays en équilibre, bien que précaire, et à le garder à peu près paisible. En réalité, la santé de ses géniteurs étaient de plus en plus inquiétantes et Nymphéa fit venir nombre de guérisseurs plus meilleurs les uns que les autres de tout Aëndryl sans qu'aucun ne trouve le moindre remède. Désespérée, la Princesse se laissa aller à une légère tyrannie envers son royaume. L'un des soigneurs lui avait annoncée qu'il s'agissait d'un mal magique et noir que personne ne pourrait éradiquer. D'autres l'avaient ensuite confirmé et Nymphéa était certaine qu'il s'agissait d'un acte de l'un des habitants de son Royaume.

Peu de temps après, ses parents moururent l'un après l'autre. Ce fût l'élément déclencheur qui rendit Nymphéa aussi exécrable qu'on la connait. C'est donc à l'âge de cent trente deux ans que la Princesse fût sacrée Reine du Pays de la Désolation et qu'elle prit place sur le trône de son père. Après cela, nombre de ses conseillers tentèrent de l'obliger à se marier mais jamais elle ne parvint à s'y résoudre. Le temps passait et la Reine se renfermait, rongée de haine et de colère envers ce peuple qui avait détruit sa famille. Hélas pour elle, sans s'en rendre compte, elle devint une tyrante crainte et porta son pays dans la désolation, lui donnant ainsi l'image de son nom. Ses sujets se mouraient de faim, les villages se vidaient, la mort planait. Malgré tout, quelques fidèles à la famille royale Misty Twilight continuait de prier Lorlina de rendre la raison à leur jeune Reine, compatissant à son malheur.

Les années s'écoulèrent ainsi et après cinquante ans de règne, la jeune Elfe reçut à son palais un homme nommé Haznard. Étrangement, il lui semblait connaître ce nom mais elle ne savait trop d'où et ne chercha pas trop d'où elle pouvait le sortir. Peut-être l'avait-elle connu par le passé ? Bref, toujours est-il que ce "grand Mage", comme il s'était annoncé, vint dans la salle du trône et dès son entrée, la jeune femme eut un très mauvais pressentiment. Comme si la malédiction allait s'abattre sur le Royaume. Elle lança un regard à son conseiller le plus fidèle, lequel comprit aussitôt et disparut pour appeler la garde.

- Mes hommages, Votre Altesse, pavana le Mage. Je me présente, Haznard, pour vous servir, Ma Dame.
- Merci. Que me vaut l... l'honneur de votre visite, Messire ? Demanda-t-elle, prudente. Je n'ai point l'habitude de recevoir des mages en mon palais.
- Et bien, Votre Majesté, l'on m'a fait dire que vous deviez trouver un époux pour diriger ce pays. Je viens donc à vous dans l'espoir d'avoir l'honneur de pouvoir vous demander votre main.
- Je n'ai nul besoin de vous pour diriger mon pays.
- Sauf votre respect, Votre Altesse, c'est à vous que je m'adresse et de ce que j'ai pu voir lors de mon voyage, votre pays est au bord du goufre. Les pères se meurent, les mères vous haïssent, les enfants vous connaissent sous le nom de la Tyr...
- Assez ! Cria sans le vouloir la Reine, faisant résonner sa voix cristalline dans la grande pièce. Partez sur le champ ou je fais sortir moi-même !

Sur ces mots, la Reine commença à malaxer le flux autour d'elle, formant un éclat blanc et menaçant. Mais avant qu'elle n'ait le temps de comprendre ce qui arrivait, elle vit le Mage marmonner quelque chose et ressentit comme un poignard au plus profond de son âme. Elle crut que la Mort était en train de l'emporter, elle hurla tout son saoul mais aucun son ne sortit de ses poumons. Elle tremblait, sa peau la brûlait, ses yeux voyaient noir, ses muscles semblaient se déchirer. Après quelques instants, elle s'écroula sur le sol, un poids lourd sur la tête. Agitée de spasmes, elle perdit connaissance.

L'errance d'une âme maudite et damnée

Dix ans plus tard. Nymphéa n'est plus Reine, comme vous l'aurez deviné. Haznard a pris sa place et envoûté ses plus fidèles serviteurs, la laissant seule et faisant croire à sa mort par une créature des Ténèbres. Cette créature des Ténèbres, c'était elle, en réalité, une petite bonne femme avec un lourd masque sur le visage. Elle avait été bannie de son peuple et avait été recueillie par une caravane de Lendas qui la crurent morte. Elle était méconnaissable et ils prirent soin de la soigner. Au début, elle restait enfermée dans la caravane qu'ils lui avaient dédiée puis peu à peu, sortit le nez dehors, honteuse de son apparence, rongée par la colère, la haine et l'envie de vengeance de plus en plus forte. Ses pouvoirs étaient très amoindris par sa forme maudite et Nymphéa le vivait très mal.

Finalement, les membres de la caravane avait appris à la laisser dans sa dépression, ne croyant pas à l'histoire rocambolesque qu'elle s'évertuait à leur expliquer. Une nuit où elle se tuait à raconter son grand malheur une nouvelle fois, ses camarades la laissèrent près du feu en rigolant et Nymphéa soupira, se demandant pourquoi le Mage noir ne l'avait pas simplement tuée plutôt que de lui faire subir telle humiliation. Elle ronchonnait, tête posée sur une main et ne vit pas qu'un jeune homme était resté près d'elle.

- Moi, je vous crois. Je me souviens de la Grande Reine Nymphéa dont les parents sont morts jeunes.

Elle sursauta et se tourna vers le garçon, un monteur de tentes, l'interrogeant d'un regard froid.

- Je suis né au Pays de la Désolation et comme vous, mes parents ont été tué par ce Mage noir, il y a cinq ans.
- Mes parents sont morts d'une maladie, lança-t-elle, glaciale.
- Une maladie causée par la magie noire, n'est-ce pas ?

Nymphéa resta silencieuse, n'ayant jamais vu les choses sous cet angle. Elle baissa les yeux vers le feu et fronça les sourcils. Il vint s'asseoir près d'elle et lui releva le visage.

- Je me souviens de Nymphéa. Elle était un peu moins bleue, ceci-dit ! Tenta-t-il de plaisanter mais s'attirant un regard noir de la part de la petite elfe. Pardon. La malédiction qu'il vous a jetée n'est pas irréversible, vous savez ?
- Comment peux-tu savoir tout cela ?
- Mes parents sont... enfin étaient de très grands mages, eux aussi. Et lorsque la Reine a disparu, ils ont fait des recherches pour vous retrouver. Ils n'ont jamais vraiment réussi mais ils n'ont pas abandonné et ont alors fait des recherches sur les rumeurs de malédiction qui circulait. Ils ont découvert que Haznard n'est peut-être pas si puissant que cela et que la malédiction qu'il vous a jetée n'est nourrie que par votre haine et votre désir de vengeance.

Nymphéa le fixa droit dans les yeux, le coeur battant la chamade.

- Lorsqu'ils ont découvert cela, ils ont commencé à en répandre la rumeur dans l'espoir qu'elle parviendrait jusqu'à vous. Hélas, Haznard l'a découvert avant et il les a tués devant moi.
- Je suis désolée, murmura la jeune elfe.
- Oh, ne le soyez pas ! Il se gratta les cheveux avec un sourire. Mes parents savaient ce qu'ils risquaient et donner leur vie pour sauver la Reine a sûrement été, pour eux, la plus belle mort possible. Ce que Haznard a omis, c'est de penser que moi, je pourrais vous retrouver. Je n'avais alors que quinze ans donc, à ses yeux, je n'avais aucun intérêt dans la vie comme dans la mort. Il m'a donc simplement chassé. Et moi, je vous ai recherchée. Et me voilà ! Autant dire que ça ne fût pas tâche aisée, ma chère Reine, de vous retrouver chez les Lendas.

La petite démone n'en croyait pas ses oreilles. L'histoire était incroyable et pourtant, elle n'avait aucun doute sur la véracité de ses propos.

- Maintenant, Votre Majesté, m'accorderiez-vous l'honneur de vous aider à vous rendre le trône qui vous revient de droit ?

Il se mit debout et lui tendit une main. Nymphéa hésita puis la prit en acquiesçant, encore sous le choc de tout ce qu'elle venait d'entendre. Ce fût ainsi que le dénommé Knil entra dans la vie de la Reine Déchue. Il lui apprit à apprécier la vie, passa de longues heures avec elle à écouter sa vie, ses malheurs, ses souvenirs et ses bonheurs et de son côté, Nymphéa apprit à en faire autant. Le but du jeune homme était de redonner une morale humaine et normale à la jeune noble car il n'y avait qu'en laissant tomber ses mauvais sentiments pour de meilleurs qu'elle retrouverait son apparence véritable pour enfin reprendre sa place. Il l'aida à recouvrer partiellement ses pouvoirs et lui apprit à combattre sous sa forme amoindrie.

Elle noua avec lui un lien très fort qu'elle n'avait probablement jamais eu avec quiconque auparavant. Peu à peu, il sut faire ressortir le meilleur d'elle et la rendre plus humaine qu'elle ne l'avait jamais été. Il avait ramené un sourire sur son visage meurtri et Knil s'en félicitait jour après jours. Derrière la carapace hautaine et glaciale de la jeune elfe se cachait un fond de bonté et de générosité assez peu croyable quand on connaissait son passé peu glorieux. Ils entrèrent tous deux dans le petit groupe de mercenaires qui protégeaient la caravane des Lendas de tous brigands possibles. Cela leur plaisait grandement.

Nouvel espoir

Un jour, alors qu'ils étaient attaqués de toutes part, l'un de leur chef mercenaire leur annonça qu'ils devaient se rendre. Néanmoins, il n'était pas dans le caractère du duo de se laisser abattre si facilement et ils fuguèrent. La nuit arriva et la caravane se faisait dépouiller. Les hommes étaient battus, les femmes enlevées dans une tente pour un sort qu'aucune ne se jalousait. Les enfants ? On les bâillonnait et les entassait dans un coin pour prévoir leur mort. Finalement, alors que le camp redevenait calme, Knil et Nymphéa décidèrent que c'était le bon moment pour passer à l'assaut et libérer leurs compagnons de voyage.

Furtive grâce à sa petite taille, la jeune Reine égorgea plusieurs brigands dans un silence pesant et elle et son compagnon allèrent libérer les hommes de toute la caravane afin qu'ils puissent leur prêter main forte. En quelques minutes, le camp se trouva à feu et à sang par la bataille qui faisait rage. Même les femmes avaient rejoint le combat à coups de bâton et diverses poêles à frire (la meilleure des armes !). Alors que la bataille était en bonne voie, le chef des brigands attrapa un enfant, une lame sous la gorge et allait le tuer quand Nymphéa déchaîna la magie des Arcanes sur lui, le sonnant. Elle sauta sur lui et attrapa l'enfant pour le sortir des bras de ce monstre. Elle le prit contre elle et le serra tendrement pour le consoler tandis que le voleur était maîtrisé.

Ils allèrent livrer les brigands à la garde du village le plus proche et Nymphéa et Knil entreprirent tout au long de la journée d'aider leurs camarades à redonner forme à leurs caravanes dont pas mal avaient été dévastées durant l'assaut. Cela leur prit la journée complète avant qu'ils ne puissent décider de reprendre la route. Le soir-même, donc, les caravanes se remirent en marche et la jeune Reine et son protecteur purent aller retrouver une couchette au calme pour se reposer de la nuit mouvementée qu'ils avaient passée.

Quelques jours après cela, la caravane élu domicile pour une semaine dans une petite ville calme afin de se ravitailler en vivres et d'ainsi gagner quelques pièces avec leurs tours, spectacles de rue et autres ventes de tissus et bijoux. Nymphéa, qui n'aimait guère attirer le regard sur elle, avait quitté la ville en soirée pour aller s'asseoir près d'un lac non loin. Elle fixait son reflet sur la surface et l'effleura du bout des doigts avant de regarder ceux-ci. Elle serra les poings tristement. Quand pourrait-elle retrouver sa véritable apparence ? Si seulement elle parvenait à tuer le monstre qui lui avait fait subir cela ! Elle donna un coup dans le sol et soupira.

- Vous voyez, Votre Altesse, c'est pour cela que vous restez ainsi ?
- Hm ? Lâcha-t-elle, se tournant vers Knil qui s'asseyait près d'elle.
- Vous désirez toujours le tuer. Cela attise votre haine et votre haine attise cette malédiction...
- Mais je... je n'sais pas comment l'oublier, ne plus vouloir lui faire regretter tout ce qu'il a pu me faire subir !

Knil eut un faible sourire et lui tapota doucement l'épaule, un peu maladroit.

- Vous savez, Majesté, vous méritez tellement mieux que ce à quoi vous êtes réduite. Et je... je suis certain qu'en votre coeur, il n'existe pas seulement de mauvais sentiments... Je...

Nymphéa le regarda, perplexe et l'interrogea du regard. Pourquoi semblait-il si soudainement troublé et perturbé ? Elle ne répondit pas et se contenta de venir doucement poser sa tête contre son épaule. Le silence fit suite à cela et il se contenta de la serrer doucement.

- Knil... Tu crois qu'un jour, j'arriverai à redevenir ce que j'étais ?
- J'en suis sûre, Ma Dame.
- Merci d'être là, Knil... Je... Sans toi, je ne sais pas ce que je deviendrai. Je suis tellement perdue... Tu... Tu comptes tellement pour moi, murmura-t-elle doucement. Je t...

Elle fût brusquement coupée par ... le manque d'air. Le tremblement qui la parcourut lui coupa le souffle et la jeune femme se sentit perdre pied... au sens propre du terme. Des souvenirs lui revinrent en mémoire... La peau brûlante, le coeur battant, le souffle court, la lourdeur de sa tête... Elle s'écroula au sol, hurlant, n'entendant pas les appels de Knil qui tentait de l'approcher en vain. Puis peu à peu, la douleur s'éteignit. Tremblante, elle se remit debout, prise de vertige et fût rattrapée juste à temps par le jeune homme.

- Nymphéa... Nymphéa ! Regardez-vous !
- H... hein ?...

Troublée, les mots du jeune homme ne lui arrivait pas aux oreille. Ses jambes la soutenaient à peine, le sol lui paraissait lointain. Après quelques longues minutes, elle posa son regard sur Knil... qui souriait. Ah bien, elle tombait dans les pommes et lui, ça l'amusait ! Elle se sentait pour le moins étrange... avait-elle vomi ? Elle posa lentement ses mains sur son visage et les écarta brusquement avant de se palper la tête. Il n'y avait plus la moindre trace du casque qui entravait sa vue encore brouillée pour le moment.

- Qu'est-ce que... ?

Elle s'écarta de Knil et s'approcha du lac, tombant à genoux. C'était à peine croyable. Elle avait quitté sa forme maudite... mais n'était pas redevenue elle-même.

- Knil... Je... C'est quoi ça ?
- Nymphéa, le début de votre retour sur le trône !

Elle se releva lentement et se tourna vers lui.

- Mais... je... je suis bleue !
- Et tellement magnifique !
- Mais... bleue, Knil !
- Un peu de patience, Majesté ! La suite viendra... Ce que je ne comprends pas... C'est pourquoi tout à coup...

Le coeur battant, Nymphéa sentait pourtant la joie monter en elle et sans crier gare, sauta au cou du jeune homme pour le serrer de toutes ses forces. Il lui rendit l'étreinte, surpris et la fit tourner. Lorsqu'il la reposa, plongeant son regard dans le sien, il ne put résister à l'envie de l'embrasser. Loin de se laisser déstabiliser, la jeune elfe se laissa faire.

Retour aux sources

Les mois passèrent et l'idylle des deux elfes n'était plus un secret pour quiconque. Nymphéa changeait à son contact et petit à petit, son coeur apprenait à aimer et à ne plus haïr. Hélas, ce n'était point si simple et Knil eut l'idée de l'emmener sur ses anciennes terres pour que la Reine voit son peuple et la ferveur que beaucoup lui accordaient encore.

Ils quittèrent donc les Lendas et entamèrent un long voyage jusqu'au Pays de la Désolation. Une fois arrivés, la pauvreté de ces terres choqua Nymphéa profondément et la jeune femme ne pouvait s'empêcher de vouloir aider sans cesse chaque sans-abri qu'elle croisait. Très vite, elle dut abandonner, n'ayant pas les capacités de tous leur donner de l'argent. Ils voyagèrent en silence jusqu'au palais. Là-haut, un poignard sembla traverser le coeur de la jeune Reine dont les souvenirs affluaient comme des pics de poison. Son compagnon l'enlaça un instant et la conduisit vers une des écuries qui semblaient abandonnées pour qu'elle puisse s'asseoir et se reposer un peu. Une fois dans celles-ci, ils allèrent s'allonger dans la paille pour dormir un peu. Ils furent réveillés par un hennissement.

- On ne peut rien en faire de ce canasson. On ferait mieux de l'abattre !

Nymphéa se redressa d'un bond et se cachant à demi, remarqua le "canasson" en question. Son coeur se serra. Ce canasson était le sien. Sans réfléchir, elle malaxa le flux et créa un champ de force autour du cheval pour protéger celui-ci. Les deux gardes se tournèrent vers les deux elfes et Nymphéa empoigna son épée pour s'apprêter à combattre.

- C'est qui ceux-là ? Lâcha l'un des gardes.
- J'en sais rien mais ils n'ont rien à faire ici !

Le combat s'engagea rapidement, les gardes les faisant reculer vers la monture. Très vite, Nymphéa monta sur le dos du cheval et attrapa le bras de Knil qui la rejoignit. Le cheval n'eut pas besoin du moindre geste pour partir au galop et renverser les deux balourds. Ils se dirigèrent vers la grande tour qu'habitait autrefois la famille Misty Twilight et Nymphéa orienta la monture vers un lieu seulement connu de la famille. Elle espérait que Haznard n'y avait jamais mis les pieds et il semblait bien que ce n'était point le cas. Le passage menait à l'intérieur de la tour et montait vers les chambres. Une fois arrivés dans l'une des chambres de servantes, Nymphéa conduisit son compagnon avec elle vers sa propre chambre se trouvant au fond du couloir. Le château était bel et bien en sale état. Poussiéreux, vitres brisées, meubles en pièces... La révolution semblait s'être abattue ici il y a déjà de nombreuses années. La jeune Reine semblait profondément sous le choc et lorsqu'ils pénétrèrent dans sa chambre, le coup de massue fût encore plus violent. La pièce avait été ravagée de haut en bas, le lit brisé, les coffres de bijoux vidés. Elle avança lentement dans la pièce et se dirigea vers l'armoire. Vide. Elle en ouvrit le faux-fond que les voleurs semblaient ne pas avoir découvert et en sortit une grande étoffe noire ainsi qu'un fourreau de cuir travaillé. Sa grande cape de protection ainsi que son épée. Elle enfila le vêtement et accrocha l'arme à sa ceinture.

- Allons récupérer ce qui me revient de droit, Knil.
- À tes ordres, Ma Reine.

Retrouvailles amères

Sur ces mots, d'un pas lent, lourd de responsabilités, Nymphéa prit le chemin de la salle du trône. Plusieurs gardes perdirent la vie durant cette marche vers la rédemption. Elle devait sauver son peuple, délivrer les siens du Mal incarné. Le monde était en danger, elle se sentait investie d'une mission : sauver son pays. Elle fit irruption dans la salle du trône et le trouva, ce monstre, assis sur le trône de ses aïeux. Il la fixa avec un air glacial.

- Majesté... Que dis-je, Nymphéa, ancienne souveraine de mon peuple. Ravi de voir que vous avez combattu la malédiction.

Incrédule, la jeune femme remarqua qu'elle était redevenue... normale. Plus de bleu, seulement elle. Sa magie coulait dans ses veines comme à l'époque de sa grande puissance. Il fallait en finir. Et vite. Les gardes se jetèrent sur eux et les deux combattants les mirent rapidement hors d'état de nuire. Le Mage Noir se leva, impressionné et défiait la Reine du regard. Celle-ci se mit à malaxer le flux entre ses doigts et créa une grande boule d'un éclat violet au dessus de leurs têtes, elle la brisa rapidement et en fit des milliers d'aiguilles prêtes à déchirer la chair de son ennemi.

- Autrefois, j'étais trop idiote et impudente pour me méfier de vous. Ce fût mon erreur. Aujourd'hui, je n'ai plus rien à perdre !

Elle fit se déchaîner les milliers de pics vers le Mage qui d'un geste les écarta. Sans se démonter, elle recommença tandis qu'il approchait d'elle, sans la moindre crainte. La jeune Elfe, déstabilisée devant tant de nonchalance, recula d'un pas et créa une barrière de protection autour d'elle et de son compagnon.

- Rien à perdre, Nymphéa ? En es-tu sûre, ma jolie ? Murmura-t-il en passant son bras au travers de la barrière pour venir caresser le visage terrorisé de la Reine.

Elle se crispa, paralysée comme par enchantement, comprenant parfaitement ce qu'il entendait par là et, impuissante, elle assista à la seule chose qui pouvait la détruire encore. Le Mage dirigea l'arme d'un garde pour qu'elle transperce de part en part Knil qui n'avait pas eu le temps de s'en protéger puisqu'elle était arrivée de dos. Aussitôt, la magie qui bloquait Nymphéa disparut et celle-ci se dirigea vers son amant qui agonisait au sol. Larmes aux yeux, elle créa une puissante barrière de flux autour d'elle, hurlant de rage, provoquant un champ de force qui éjecta le Mage Noir à travers la pièce. Elle souleva Knil et sans trop savoir comment, parvint à le ramener où les attendait la monture de la Reine. Elle le hissa dessus, monta et le lança au galop jusqu'à arriver dans une grande clairière hors des terres de la Désolation. De sa magie, elle tentait de stopper l'hémorragie qui était en train de coûter la vie au jeune Elfe.

Elle stoppa son cheval et fit descendre l'Elfe. Il geignait de douleur et la jeune femme pleurait tout en essayant de le guérir mais le flux n'était pas une magie soignante, ce qu'elle faisait était vain.

- Knil... S'il te plait, accroche-toi... Ne me laisse pas, je suis tellement désolée...

Elle ôta doucement l'épée pour tenter de presser la plaie et d'en arrêter le saignement de plus en plus abondant mais rien n'y fit, ses mains étaient couvertes d'hémoglobine. Elle éclata en larmes avant de brusquement regarder ses doigts. Elle n'était plus normale, elle était redevenue une Elfe maudite, certes femme mais maudite. Sa peau avait repris des teintes bleutées, ce qui accentua encore sa douleur. Knil leva une main faible vers elle et lui effleura la joue.

- Tu es si jolie, Nymphéa. Tu ne dois pas pleurer, je préfère l... lorsque tu souris.

Elle ne parvenait plus à arrêter ses larmes de couler et de souiller son visage. Il lui offrit un faible sourire et la Reine appuya tendrement sa joue sur la main de son amant, profitant de ce dernier contact alors qu'il rendait son dernier souffle, murmurant un faible "je t'aime" avant de s'éteindre. Elle s'écroula sur son torse, le serrant contre elle, hurlant sa peine et sa colère, se jurant de tuer Haznard de ses propres mains dès qu'elle serait devenue suffisamment forte pour y arriver. C'était ça qu'il lui manquait aujourd'hui : La haine, l'envie de nuire et la rage de vaincre. Knil l'avait guidée vers un mauvais chemin qui l'avait affaiblie de sentiments. Elle aimerait toujours son compagnon et le vengerait. Ce sentiment de haine et de vengeance lui apporterait la victoire lorsque le moment serait venu pour elle de détruire le monstre qui lui avait tout pris.

Légendaire

Depuis ce jour, la Reine Nymphéa Misty Twilight est tombée dans l'oubli.

Il existe néanmoins une légende qui parle d'une Reine Déchue et Maudite qui chevauche un cheval d'une grande beauté mystique mais qui lancerait de puissantes malédictions sur quiconque provoque sa colère. Partout où elle sévit, l'on trouve des témoignages concernant une créature démoniaque aux yeux d'un rouge malsain et à la chevelure de feu qui déchaînerait de grands champs de force pour détruire les villages.

Une autre, chez les Lendas, parle de la Guerrière Protectrice des Caravanes qui, après avoir perdu son grand amour, a décidé de faire régner la justice elle-même.

Dans tous les cas, chaque légende a sa part de vérité... mais aussi sa part de mensonge.


Physique et Caractère :

Forme elfique

Nymphéa est une jeune elfe de deux cent trente ans au physique d'une jeune femme de vingt ans. Elle est relativement grande puisqu'elle mesure un bon mètre soixante-quinze pour environ soixante-six kilogrammes. Ce qui, l'on peut s'en douter, lui donne des formes généreuses attirant facilement les regards de la gente masculine. Une longue chevelure d'un roux flamboyant tombe en cascade dans son dos et encadrent un visage aux traits légèrement durs mais ô combien séduisants. Sa longue chevelure de feu, Nymphéa la noue au niveau de sa poitrine à l'aide de l'anneau magique de sa famille. La jeune Reine n'est pas très souriante et son regard d'un rouge hémoglobine qu'elle porte en amende rehausse la froideur de son visage. Étrangement (pour quiconque ne connaîtrait pas son histoire), le blanc de ses yeux sont d'un jaune très pâle qui contraste avec la couleur de ses iris. Autres détails qui peuvent vous choquer chez cette jeune Elfe à l'allure de femme fatale : la couleur de sa peau. En effet, la rouquine a la peau bleutée de diverses teintes. Ses lèvres sont violacées tandis que le reste de son corps oscille entre une couleur bleu gris et un noir très sombre. Sur ses avant-bras et ses jambes, marquant aussi sa malédiction, vous pourrez distinguer des sortes de tatouages luminescents de couleur turquoise. Ils forment des sortes de motifs incompréhensibles qui sont pourtant la marque de sa lignée, bien que, d'ordinaire, les Elfes de sa famille ne portassent pas ces symboles sur eux mais plutôt sur leurs vêtements... Question vestimentaire, la jolie dame ne se déplace que très rarement sans sa cape de protection qui ressemblerait davantage à un grand manteau de soie fine. Le capuchon rabattu sur son visage est souvent orné d'une sorte de diadème travaillé par les forgerons elfes de sa cour dont un bijou d'une grande valeur vient reposer sur le front de la jolie Noble. Elle attache deux longues mèches de ses cheveux en arrière sur le tissu de la capuche, symbole de son appartenance au plus haut rang. Elle porte également une "robe de rituel" qui est en réalité une jupe, du même tissu que son manteau, ornée des mêmes motifs étranges tandis qu'une sorte de ceinture de métal tressé entoure sa taille. Nymphéa ne porte que très rarement des chaussures, elle adore ne faire qu'un avec le sol.

Forme maudite

La description de Nymphéa sous sa forme maudite est un peu différente de la précédente. En effet, la petite elfe maudite ne mesure qu'un mètre dix-sept et pèse à peine dix kilogrammes. Elle garde de certaines courbes féminines mais ressemble davantage à une jeune fille de seize ans qu'à la grande Reine de deux cent trente ans. Sa chevelure est un peu moins travaillée que d'ordinaire et ressemble plutôt à une tignasse de tresses insolentes se terminant par une sorte de grosse main jaune. Sous cette forme, son anneau enserre toujours ses cheveux mais en queue de cheval haute, rehaussée par un masque de pierre à la forme étrange, comme deux immenses cornes. Il semble brisé et le côté gauche de celui-ci masque l'oeil de l'elfette par un oeil de pierre terrifiant. Son corps est à demi noir et à demi blanc, marqué par des motifs luminescents (comme sous sa forme elfique).


Informations suplémentaires:

Nom : M. Twilight
Prénom : Nymphéa
Age : ~235 ans
Sexe : Femelle
Orientation Sex : Bisexuelle
Race : Elfe
Origine : Terres de la désolation
Institution : Cours des Chevaliers
Pseudo : Nymphea